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DES AFFECTIONS DE LA FACE.

furent les suivants (1re catégorie, déplacement en avant) : Les vertèbres du cou se tournaient en dedans (en avant), chez les uns plus, chez les autres moins. En dehors (en arrière), le cou présentait manifestement une dépression, et le malade éprouvait de la douleur quand on touchait cette région, Le mal siégeait un peu plus bas que l’os appelé dent (à cause de l’apophyse odontoïde : 2e vert.), d’où il résulte que la maladie était moins aiguë. Chez quelques malades, la tumeur était tout à fait arrondie, avec une circonférence plus étendue. Si ce qu’on appelle dent n’était pas déplacé, le pharynx était sans inflammation et exempt d’affection ; le gonflement de la région sous-maxillaire ne ressemblait pas à la tuméfaction inflammatoire. Chez personne les glandes ne se gonflèrent, elles étaient plutôt dans l’état naturel ; les malades ne remuaient pas facilement la langue, mais elle leur semblait plus volumineuse et plus pendante. Les veines sublinguales (ranines) étaient apparentes ; la déglutition des liquides était impossible, ou du moins très difficile, et la boisson remontait dans le nez, si les malades se forçaient ; ils parlaient du nez ; la respiration n’était pas très-élevée. Il y en eut quelques-uns chez qui les vaisseaux (artères) des tempes, de la tête et du cou battaient. Dans les cas qui devenaient très-graves, les tempes étaient chaudes, quand, du reste, il n’y avait pas de fièvre. La plupart n’éprouvaient aucune suffocation, à moins qu’ils n’entreprissent d’avaler soit leur salive, soit toute autre chose. Les yeux n’étaient pas enfoncés non plus. Quand le déplacement des vertèbres était direct et sans inclinaison latérale, les malades ne devenaient pas paraplectiques. Si j’apprends que quelques malades aient succombé, je le rappellerai ; mais ceux que je connais maintenant ont échappé ; les uns guérissaient très-promptement, mais le plus grand nombre allaient jusqu’à quarante jours ; néanmoins ils étaient pour la plupart sans fièvre ; beaucoup aussi gardaient pendant longtemps une partie du gonflement morbide ; la déglutition et la voix conservaient encore les traces de la maladie ; la luette se fendait, présentait une certaine atrophie désagréable, sans qu’elle eût l’apparence malade. — (2e catégorie, déplacement latéral). Quant aux malades

    la traduction que j’ai donnée de ce passage dans mon édition d’Hippocrate, p. 637.