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DU COU ET DU RESTE DE L’ÉPINE.

autres mouvements viennent encore s’ajouter par surcroît, en raison d’une semblable structure, comment ne serait-elle pas de beaucoup supérieure à l’autre ? Or ils s’y ajoutent effectivement ; car nous jouissons des flexions latérales des vertèbres de côté et d’autre en vertu de l’action partielle de chacune des fibres, tandis qu’[avec une disposition contraire] nous aurions seulement la faculté de les baisser et de les relever. Nous avons donc eu raison de dire précédemment (chap. viii, p. 22) que ces muscles communs à toute l’épine, au moyen de leurs parties supérieures qui s’attachent à la tête, mettent en jeu les articulations des premières vertèbres de l’épine. Il n’était pas possible, en effet, de réunir immédiatement des fibres droites sur les premières vertèbres seules, puisqu’elles doivent jusqu’à la fin conserver le même rang dans leur position ; il ne devait, au contraire, rien résulter de mauvais de la disposition actuelle, la tête devant tenir de ces fibres le mouvement droit et de plus deux autres mouvements latéraux. Telle est la cause de la disposition des fibres dans les muscles de l’épine.


Chapitre xiii. — Que les vertèbres devaient prendre un volume de plus en plus grand au fur et à mesure qu’elles s’éloignent de la tête.


Arrivons aux autres détails qui concernent les vertèbres en exposant dans l’ordre convenable chacun des points dont nous avons toujours différé l’explication (p. 33). Le premier, si je ne me trompe, avait trait à la petitesse des vertèbres articulées avec la tête. Nous avons enseigné précédemment (chap. x, p. 28) que la nécessité d’établir en cette région des organes très-nombreux ne permettait pas de créer grandes les premières vertèbres. Relativement au système de toutes les autres vertèbres sous-jacentes, il était mieux que les vertèbres supérieures fussent toujours de dimension moindre ; cela, je pense, est évident si le corps porté doit être plus petit que le corps qui porte. C’est pourquoi de tous les os de l’épine la nature a créé le plus grand, celui qui est placé à son extrémité (sacrum), et l’a établi comme base sous toutes les vertèbres. Le second pour la grandeur est la vertèbre qui s’emboîte avec lui, laquelle est la vingt-quatrième en comptant de la première, et la cinquième dans l’ordre des vertèbres lombaires. A leur tour, celles-ci, placées aussi sous les autres, sont naturellement les plus grandes, et parmi elles la plus volumineuse est la cinquième, comme nous