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DE LA MEILLEURE SECTE, À THRASYBULE, xxxii-xxxiii.

ment les causes spéciales, et s’ils enlèvent les causes, ils enlèvent en même temps les maladies ; par conséquent les causes spéciales indiqueraient le traitement convenable, et ce ne sont pas les communautés, comme communautés, qui l’indiquent. Si les moyens de traitement suppriment ce qui a indiqué, les communautés seront supprimées par les moyens de traitement employés dans chaque cas particulier, et la communauté étant enlevée [chez un malade], tous ceux qui étaient malades en même temps par la même communauté deviendront bien portants sans qu’aucun périsse par elle, car si ce qui indique est supprimé, et si les communautés indiquent, il est clair que les communautés seront supprimées. À cela les méthodiques nous répondent : nous soutenons qu’une communauté est une et la même, non parce qu’elle forme [comme vous paraissez nous le faire dire] un corps continu et qu’on observe ensuite sur plusieurs individus, mais en tant qu’elle est une même espèce ; car de même qu’on appelle l’humanité une communauté, bien que ce ne soit pas un corps unique et observé ensuite chez tous les hommes. mais une similitude dans plusieurs, c’est de même, ajoutent-ils, qu’il faut se représenter la communauté [médicale]. Lors donc, continuent-ils, qu’un homme meurt, cette humanité que nous voyons en tous n’est pas morte en même temps, mais il n’y a de mort que l’humanité d’un seul individu ; de même la communauté partielle étant enlevée, la communauté générale n’est pas enlevée ; il n’y a de détruit que la communauté partielle. Il faut leur répondre que si les communautés indiquent le traitement utile à titre de communauté, l’humanité qui est une communauté indiquerait quelque chose d’utile, mais l’humanité n’indique rien, donc aucune autre communauté n’indiquera le traitement utile. Ensuite, si la communauté est une similitude dans plusieurs individus, et si les communautés indiquaient en tant que communautés, le malaise et la rougeur que l’on observe dans plusieurs maladies indiqueraient quelque chose d’utile : or ils n’indiquent rien du tout, par conséquent les autres communautés n’ont aucune nature indicative.

Il faut demander encore aux méthodiques si les communautés sont des affections ou non ; si ce sont des affections, on leur demandera comment personne ne les a jamais senties ; au contraire, on s’aperçoit par la souffrance de la fièvre, de l’inflammation,