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DE LA MEILLEURE SECTE, À THRASYBULE, xxvi.

mêmes. Et d’abord, nous leur ferons voir que Thessalus, le chef de leur secte, expose les signes des communautés comme étant des choses qui ne se comprennent pas naturellement par elles-mêmes. Ainsi, chez le malade, on peut, dit-il, reconnaître le resserrement, parce que le corps transpire difficilement ; de la même manière, il expose quelques signes du relâchement. Peut-être répondront les méthodiques, vous parlez contre un homme et non contre notre doctrine. Laissant donc Thessalus de côté, nous démontrons ce que nous nous étions proposé ; par conséquent nous employons d’abord un argument commun, pour les deux diathèses, afin de montrer qu’elles ne sont pas apparentes et qu’elles ne se comprennent pas par elles-mêmes ; ensuite nous prouverons, pour chaque diathèse en particulier, qu’elle ne se comprend pas par elle-même.

Les méthodiques avouent eux-mêmes que toute condensation des corps, ou que toute rétention d’excrétion n’est pas un resserrement. Ainsi, les paysans ont le corps plus dense que les autres individus, cependant ils ne sont pas dans un état de resserrement. La rétention des flux habituels n’est pas non plus un resserrement. En effet, quand l’évacuation habituelle aux femmes est empêchée par la grossesse, c’est la rétention d’une excrétion habituelle, mais non pas un resserrement. Ensuite, toute raréfaction du corps ou toute excrétion n’est pas un relâchement, car les enfants, les femmes et les hommes qui vivent mollement sont naturellement d’une complexion peu dense, et l’évacuation des excréments est une excrétion et non pas un relâchement. — Les méthodiques ne diront pas non plus que les évacuations critiques, par exemple les déjections alvines, l’excrétion des urines, les sueurs, les hémorrhagies sont des relâchements, car ils devraient en ce cas s’opposer à ces excrétions. Puis donc que toute condensation et toute rétention n’est pas un resserrement, et que toute raréfaction et toute excrétion n’est pas un flux, il est clair qu’il est impossible de reconnaître le relâchement et le resserrement en faisant attention uniquement aux symptômes, mais qu’il faut les discerner par d’autres moyens. De même, en effet, qu’on ne peut pas déterminer par eux-mêmes, pour les symptômes autres que le resserrement et le relâchement, s’ils sont selon la nature ou contre la nature, mais qu’il faut recourir à autre chose, de même le