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LES MUSCLES ONT UN SEUL MOUVEMENT ACTIF.

les membres une grande variété de figures ? Les uns, qui s’implantent sur la tête du bras, l’élèvent ; ceux de l’avant-bras, qui à la partie externe se terminent au coude même, étendent l’avant-bras ;les muscles de la partie interne de l’avant-bras impriment un mouvement de rotation oblique au radius, pour l’amener à la pronation ; le carpe est tendu par les muscles du cubitus, qui se terminent à sa partie externe ; chacun des doigts est fléchi par les tendons internes ; et si chacun des doigts est fléchi, la main devient semblable pour la figure au bras étendu des athlètes dans le pancrace. Si le bras est relevé modérément et si l’avant-bras est exactement étendu, si les muscles situés à la partie externe du cubitus remettent le radius dans la supination, et si le carpe est étendu en même temps que les doigts, le bras dans son ensemble prend la figure d’un bras étendu pour recevoir quelque chose. Dans cet état, si vous conservez les autres positions et que vous changiez seulement la pronation, en prenant exactement la position intermédiaire entre la supination et la pronation, vous obtenez une figure générale du bras telle qu’elle existe essentiellement chez les archers quand ils lancent la flèche, comme dit Hippocrate (Des fractures, § 2). De même encore, dans chacune des autres figures du bras entier, il n’est pas difficile de trouver la position de chacune des articulations, en vous rappelant seulement ce point, c’est que chaque muscle tendu tire à soi la partie sur laquelle il s’insère. Vous trouverez ainsi que tous les actes du bras, chez les lutteurs, les archers, les charpentiers, ou chez ceux qui font toute autre œuvre quelconque, sont exécutés par les muscles du bras. Ceci me paraît clair maintenant et n’avoir pas besoin de plus d’explications.


Chapitre vii. — Galien démontre dans ce chapitre qu’il y a des mouvements du membre sans qu’aucun muscle entre en activité, et qu’il y a au contraire immobilité du membre quand tous les muscles sont en action, bien que cette action n’apparaisse pas à l’extérieur. — Galien distingue toujours le mouvement du membre qui est un résultat du mouvement du muscle qui est un acte.


Il faut expliquer maintenant ce dont je n’ai pas encore parlé, et qui pour cette raison est obscur, c’est-à-dire comment tout mouvement du bras, par exemple, n’est pas causé par l’activité des muscles, ni toute immobilité de ce membre par leur repos. En