du pli du coude ; elle n’oublie aucun muscle, mais ménage à chacun d’eux une artère dont la grandeur répond à l’importance et au volume du muscle. Je traite de ces vaisseaux et de ceux des jambes dans le Manuel des dissections (III, viii).
J’indiquerai brièvement dans le présent livre l’autre paire d’artères, dont le nom depuis les temps anciens est carotides[1] ; elle remonte droit à la tête étant cachée dans la profondeur du cou. Sur le passage de ces artères se détachent des ramifications très-fines aux muscles de cette région, aux glandes et aux veines, comme aussi à la moelle épinière elle-même. Car, non-seulement les artères se divisent, mais encore les veines situées près d’elles profondément à l’endroit où s’unissent la sixième et la septième vertèbre ; une partie de ces artères passe directement à travers les trous des apophyses latérales de chacune des six premières vertèbres[2], comme il a été dit dans le Manuel des dissections (partie inédite), et l’autre partie est portée obliquement sur la sixième vertèbre seule. Aussi, cette vertèbre a-t-elle été créée plus grande que les autres. Chacune des artères carotides se divise en deux branches, l’une marche plutôt en arrière (carotide interne), et l’autre en avant (carot. externe). Chacune de ces branches à son tour se divise en deux parties. Une des branches de l’artère qui marche en avant va à la langue (a. linguale) et aux muscles internes de la mâchoire inférieure (rameaux sus-hyoïdiens) ; l’autre située plus à la surface que celle-ci, et cependant protégée, elle aussi, par des glandes considérables (parotide), monte en avant des oreilles jusqu’au muscle temporal (a. temporale superficielle).
- ↑ Voy. Dissert. sur les termes anatomiques. — Dans la Dissert. sur l’anat. je traiterai des particularités que présentent la vertébrale et les carotides dans leur marche et leur division chez les vertébrés et surtout chez les singes.
- ↑ Disposition propre aux singes ; chez eux l’apophyse transverse de la 7e cervicale n’est pas percée. Voy. Cuvier, Anat. compar., t. I, p. 193.