Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
157
DE L’ARTICULATION ISCHIO-FÉMORALE.

En effet, quand ils sont tirés en haut, vers leur point d’origine, il est nécessaire que leur extrémité, entraînée par la tension, relève avec elle le membre ; il est donc aussi nécessaire que le muscle qui relève la jambe descende des parties supérieures. Parmi les muscles qui lui impriment des mouvements latéraux, ceux qui la ramènent en dedans doivent avoir une origine interne, et ceux qui la ramènent en dehors une origine externe. Mais comme il fallait que, dans certains mouvements, le fémur tournât sur lui-même, la nature ploie, enroule circulairement le corps entier des muscles de cette nature ou les tendons seuls qui doivent exécuter ces mouvements. Les muscles droits exécutent un mouvement simple, ils tirent les membres en ligne droite vers les points où aboutissent leur têtes. Les muscles qui se déroulent par leur corps tout entier ou même par leurs tendons exécutent un mouvement circulaire plutôt que droit. Il est donc nécessaire aussi que les deux muscles cités en dernier lieu, lesquels s’insèrent sur le grand trochanter et se dirigent obliquement, et non en ligne droite, vers la partie qu’ils meuvent (obturateurs, jumeaux), président à un mouvement analogue à leur position.