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DE L’ARTICULATION ISCHIO-FÉMORALE.

tous les muscles du corps[1], lequel s’insère par les parties internes et postérieures à l’os tout entier du fémur descendant jusque près du genou. Les fibres postérieures de ce muscle qui partent de l’ischion affermissent la jambe en tendant l’articulation. Cette action n’est pas produite moins énergiquement par la portion inférieure des fibres dérivées de l’os pubis, et il s’y ajoute un léger mouvement de rotation interne. Les fibres plus élevées que celles-ci ramènent le fémur en dedans, de même que les plus élevées de toutes ramènent et relèvent en même temps le fémur.

Les muscles fléchisseurs de l’articulation, antagonistes des cinq muscles désignés, sont inférieurs à ceux-ci pour le nombre et la grandeur. Parmi ceux-ci le muscle qui vient d’en haut est droit ; procédant par une double origine, il se termine en un seul tendon qui s’insère sur le sommet du petit trochanter (les deux psoas, l’iliaque, le carré lombaire réunis). Un autre qui l’accompagne s’insère sur le même trochanter, mais un peu plus bas (voy. Dissert. sur l’anat.). Un autre, issu des parties antérieures du pubis et qui semble une portion du plus grand muscle, est étendu obliquement et agit de même (voy. la même Dissert.) ; un quatrième tend l’articulation du genou au moyen de l’aponévrose qui passe par-dessus la rotule (droit antérieur ?) ; il ne fléchit le fémur qu’accidentellement, tandis que c’est la fonction première des trois autres ; le muscle qui vient d’en haut, inclinant un peu le fémur en dedans, ceux qui viennent des parties antérieures du pubis, l’inclinant beaucoup en dedans et le tirant un peu en haut. Le quatrième, qui, disions-nous, ne fléchit qu’accidentellement le fémur, parce qu’il n’a pas été créé primitivement en vue de l’articulation de la hanche, opère toutefois une élévation et une flexion considérables, beaucoup moindres cependant que le muscle nommé le premier (psoas, etc.). Celui-ci, en effet, dérivé des lombes et des parties internes de l’os iliaque, descend au petit trochanter. Comme celui qui tend l’articulation du genou (droit antérieur ?), en vue de laquelle il a été créé, naît de l’épine droite de l’os iliaque, et qu’en conséquence il tire sur lui-même, il est destiné non-seule-

  1. Il s’agit des grand, moyen et petit adducteurs, sauf le faisceau isolé du grand adducteur, que Galien considère comme constituant tous un seul muscle, et au moins d’un pectiné (chez le singe). Voy. Dissert. sur l’anatomie.