meurent pendant longtemps au nombre de deux ? N’est-ce pas parce qu’il était plus sûr pour les veines de ne former en se réunissant qu’un grand vaisseau, En effet, ce qui est plus volumineux est toujours moins exposé aux lésions ; d’ailleurs ce vaisseau devait s’insérer sur une seule partie du foie. Pour les artères qui devaient cheminer en toute sûreté sur la vessie, sans pénétrer immédiatement dans le ventricule gauche du cœur, il n’était pas nécessaire qu’elles ne formassent qu’un tronc. Évidemment, si la nature les eût fait monter, suspendues, vers le cœur, comme les veines vers le foie, elle eût immédiatement réuni ces artères en une seule.
Il existe donc, comme nous le disions (chap. iv), quatre vaisseaux à l’ombilic, deux artères et deux veines ayant l’ouraque à leur centre ; tel est, en effet, le nom donné ordinairement par les anatomistes au canal qui du fond de la vessie amène l’urine dans la membrane allantoïde dont nous parlions tout à l’heure. Cette membrane est ainsi appelée à cause de sa ressemblance avec une saucisse.
Des quatre vaisseaux qui entourent l’ouraque, les veines se trouvent à la partie supérieure ; car il était préférable qu’elles remontassent immédiatement vers le foie. Les artères se trouvent à la partie inférieure, car il était préférable qu’elles descendissent portées sur les côtés de la vessie. La nature a donc immédiatement établi en un lieu favorable l’une et l’autre paire de vaisseaux ; et par ces vaisseaux, comme par des troncs, l’embryon tire de la matrice le sang et le pneuma. Entre tous ces vaisseaux et les petits vaisseaux qui s’insèrent dans la matrice elle-même, se trouve une sorte de chevelu.
On appelle chorion (placenta) cette radication formée d’une