Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
96
UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XIV, iv-v.

lequel Hippocrate (l. l. voy. aussi Aph. V, 37 et 40) nous a donné des renseignements, soit aussi que tout se passe naturellement ; car les mamelles sont petites comme les cavités utérines pendant la croissance des femelles ; dans l’âge adulte et quand arrive l’âge d’engendrer, elles se développent comme les cavités, jusqu’à ce qu’elles aient atteint la dimension convenable ; les deux organes se maintenant alors dans cet état, la fonction de l’utérus sera de recevoir le sperme et d’amener l’embryon à l’état parfait, tandis que celle des mamelles consiste à nourrir l’animal une fois qu’il a vu le jour.

Quand vous disséquez les animaux, si vous faites attention, vous constaterez que la vessie est beaucoup plus volumineuse que l’utérus pendant la croissance, tandis que c’est l’utérus qui est plus ample que la vessie quand les animaux ont atteint tout leur développement. En effet, la vessie croît dans la même proportion que les autres parties du corps, puisqu’elle rend le même service à tous les âges. (Voy. Dissert. sur l’anat. et Soranus dans Oribase Collect. méd., XXIV, xxxi) ; mais la fonction de l’utérus ne peut convenablement s’exercer ni dans la croissance, ni dans la vieillesse des animaux, attendu que les fœtus vivent aux dépens du superflu d’un aliment profitable, lequel ne peut se trouver que chez les animaux arrivés à leur entier développement. Au déclin de l’âge, comme la vigueur décroît, la coction des aliments ne s’accomplit plus avec régularité, en sorte que les animaux doivent se trouver heureux s’ils peuvent consommer une quantité de nourriture suffisante pour leur propre usage. Au contraire, pendant leur croissance, les animaux sont pleins de vigueur ; aussi digèrent-ils une quantité considérable d’aliment utile, mais comme cet aliment doit servir à la fois à la nourriture et à l’accroissement de l’animal, il ne reste rien de superflu. C’est donc seulement chez les animaux entièrement développés, quand la période d’accroissement est terminée et que leur force est encore entière, qu’il y a surabondance d’aliment utile. C’est pourquoi la

    ne peut poser aucune règle certaine à cet égard, car j’ai vu beaucoup de femmes enceintes de garçons éprouvant le mouvement à gauche, et réciproquement. » Du temps d’Hoffmann, les médecins voulaient encore diagnostiquer le sexe d’après le côté où se produisaient les mouvements, mais souvent, ajoute-t-il (p. 305), l’événement leur donnait un démenti, et ils s’en allaient hochant la tête.