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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS, XI, xx.

elle ne s’échappe de la cavité qui la reçoit. C’est avec raison que cette articulation est reliée avec l’apophyse coronoïde, laquelle se dresse en ligne droite. La bouche, en effet, se ferme au moyen de cette apophyse et du muscle temporal qui soulève toute la mâchoire ; elle s’ouvre, grâce à l’articulation postérieure (condyle) avec les apophyses mastoïdiennes, et grâce aux muscles qui meuvent cette articulation (digastriques), muscles qui, disions-nous (chap. iv et v), sont les antagonistes des temporaux. Cette articulation est entourée de forts ligaments, et de plus elle est enveloppée d’une couche cartilagineuse épaisse.

Il faut, qu’une fois instruit des particularités communes à toutes les articulations, on se les rappelle à propos de chacune d’elles. Car nous devons nous garder, je pense, de répéter souvent les mêmes choses[1]. Les lecteurs ne doivent pas être plus paresseux à réfléchir que la nature n’est lente à créer. En effet, dans l’accomplissement des œuvres et dans l’élaboration des pensées, il convient de ne rien omettre ; mais dans l’explication il suffit de mentionner une fois un fait général. Comme j’ai déjà signalé combien grande est l’habileté que déploie la nature à l’égard de toutes les articulations, et que je dois y revenir dans le livre suivant, je pense que, pour le moment, il n’est pas juste d’y insister. Il convient que pour chacune de ces articulations vous recherchiez, par la dissection même, si elle est douée de toutes les propriétés que nous avons indiquées comme lui étant nécessaires. En effet, le meilleur moyen d’admirer la nature, c’est de ne négliger l’examen d’aucune de ses œuvres.




FIN DU TOME PREMIER.
  1. Voyez, sur cette méthode d’enseignement et sur les passages où Galien y fait allusion, Hoffmann, l. l., p. 273.