Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T1-1854.djvu/737

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
705
DE LA FACE.

narthrose). Après eux, et le septième, vient l’os du palais (sphénoïde) qui, selon les uns, fait partie de la mâchoire supérieure, et, selon les autres, de la tête ; os intercalé entre ses voisins en forme de coin. Tous les autres os de la mâchoire supérieure sont au nombre de neuf : deux pour le nez (os propres du nez) ; un troisième en avant de ceux-ci (intermaxillaire) qui renferme, disions-nous, les incisives ; de chaque côté les deux os des joues (portion externe ou zygomato-faciale du maxill. supér.) où sont enchassées toutes les autres dents ; au-dessus de ceux-ci les deux os (malaires ou jugaux) voisins de l’excroissance antérieure qui constitue le zygoma (arcade zygomatique) et situés au bas de la cavité des yeux ; les deux derniers près des conduits qui s’ouvrent du nez dans la bouche (os palatins). Comme nous avons, dans les Commentaires sur l’anatomie[1], indiqué les lignes qui limitent chacun des os susdits, nous n’avons plus besoin d’en parler. C’est en supposant déjà connus les faits révélés par la dissection que nous avons adopté toute cette marche du raisonnement.

Quant à l’os de la mâchoire inférieure, il n’offre qu’une seule division à l’extrémité du menton (voy. Dissert. sur l’anat. et Hoffmann, l. l., p. 272), division qui n’existe pas distinctement chez tous les individus, et dont l’existence est due, comme nous l’avons dit (chap. xix), à ce que le corps est double. Ses autres parties, de chaque côté, ne présentent aucune séparation, la nature craignant, je pense, de fractionner en plusieurs os le maxillaire inférieur qui aurait été exposé ainsi dans les mouvements très-violents à se désagréger et à se briser. Or les mouvements de cette mâchoire devaient être considérables et puissants, lorsqu’on mord et qu’on broie des corps durs. C’est pourquoi la nature a pourvu soigneusement à ses articulations, et dans ce but, elle a entouré d’une part, une de ces apophyses, celle qu’on nomme coronoïde, de l’os zygomatique, et y a inséré le grand tendon du muscle temporal ; d’une autre part, elle a également entouré l’autre (condyle) des apophyses dites mastoïdiennes de la tête, comme devant lui servir de protection sûre, afin que jamais dans les mouvements violents

  1. On ne sait pas précisément à quel traité Galien renvoie ici, ni ce qu’il appelle Ἀνατομικὰ ὑπομνήματα (voy. Hoffmann, l. l., p. 272). — J’examine cette question dans la Dissertation sur l’histoire littéraire de Galien.