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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS, XI, xvii-xviii.

en effet, ne se résolvent pas par le raisonnement, mais par la dissection.

Nous enseignons donc d’abord que leur origine se trouve au bas des joues, à côté du principe des muscles qui se rendent aux lèvres (partie de l’élévateur commun de la lèvre sup. et de l’aile du nez ou pyramidal ?) ; ensuite pour leur position, qu’après avoir accompagné ces muscles quelque temps, ils s’en séparent toujours de plus en plus, en se dirigeant obliquement vers le nez. Ils sont petits, proportionnés aux parties qu’ils meuvent, circonstance qu’il était inutile de rappeler, puisque ceux qui lisent ce traité sont déjà bien convaincus de la prévoyance du Créateur. Il serait superflu encore d’ajouter qu’il se détache sur eux de petites ramifications des nerfs qui traversent la mâchoire supérieure (rameaux du maxillaire supér. — Voy. IX, viii, xiii et xv) ; néanmoins mentionnons ce fait pour ne laisser aucune lacune dans ce livre.

De même, il est peut-être encore inutile de parler à un auditeur qui a de la mémoire de la tunique qui tapisse les conduits du nez (voy. IX, xv et xvi ; voy. aussi VII, iii). Disons cependant qu’elle a été créée chez les animaux en vue d’une double utilité : la première est analogue à celle que procure au larynx et à toute la trachée la tunique qui les revêt intérieurement ; la seconde consiste à communiquer la sensibilité à tout l’organe, car l’os du nez et le cartilage ne pouvaient être sensibles. Quant aux nerfs qui viennent s’insérer sur cette tunique, je n’ai pas besoin d’en parler. J’en ai précédemment (IX, viii, xiii et xv) dit assez long à leur égard quand je décrivais les paires de nerfs issues de l’encéphale.

De même pour les trous du nez (canal lacrymal et canal nasal) qui lui sont communs avec les yeux, et aboutissent de part et d’autre au grand angle, j’en ai parlé précédemment (X, xi) en exposant les autres parties des yeux. Il ne faut pas vouloir entendre une seconde fois ce que nous avons dit précédemment. Quant aux questions sans importance que nous passons sous silence, et qui sont faciles à résoudre pour les lecteurs attentifs de nos écrits, on doit croire que si nous les omettons c’est volontairement. Après avoir expliqué mille fois déjà des choses analogues, nous pensons qu’on trouvera sans peine celles que nous croyons devoir omettre.