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DE LA FACE.

la lèvre inférieure des nerfs pris parmi ceux qui traversent la mâchoire inférieure, et pour la lèvre supérieure de tirer des nerfs de ceux qui traversent la mâchoire supérieure (branches du trifacial). De même encore pour les artères et les veines, les amener des artères et des veines voisines (branches des artère et peine faciales) à chacune des lèvres valait bien mieux que de chercher une source éloignée et de les en tirer. Mais dans un des livres suivants (le XVIe), il sera traité de l’équitable distribution des artères, des veines et des nerfs dans tous les membres.


Chapitre xvii. — Pourquoi les ailes du nez sont cartilagineuses, et pourquoi jouissent-elles d’un mouvement volontaire (voy. chap. xii, cf. aussi, p. 679). — Voy. pour la détermination des muscles du nez que Galien réduit à une seule paire, la Dissertation sur l’anatomie. — Du nerf qui se distribue à ces muscles. — De la tunique (membrane muqueuse) qui revêt les fosses nasales. — Du canal lacrymal et du canal nasal.


Nous avons précédemment expliqué en partie, et nous allons maintenant encore rappeler pourquoi les ailes du nez devaient être à la fois cartilagineuses et mues par la volonté de l’animal[1]. Le mouvement des ailes n’aide pas médiocrement aux inspirations un peu fortes, comme aussi aux exsufflations. C’est pour ce motif qu’elles ont été créées mobiles ; elles sont faites de cartilage, parce que cette substance est très-difficile à briser ou à rompre. Que le mouvement des ailes dépende de la volonté, au lieu de n’obéir à aucune impulsion comme celui des artères, c’est une disposition heureuse ; et pour ne pas comprendre cela maintenant par soi-même, il faudrait avoir prêté une attention bien distraite à tous nos raisonnements précédents (cf. X, ix et x). Qu’il fût nécessaire aussi d’insérer des muscles sur les ailes du nez, si elles devaient être mues de cette façon, c’est une chose qu’à présent on doit comprendre quand on a entendu mille fois parler du mouvement et de la nature des muscles. Mais peut-être veut-on apprendre de nous quels sont ces muscles, quels sont leur volume, leur situation, leur principe et leur trajet jusqu’aux ailes du nez. Ces questions,

  1. Galien (Comm. II, in Epid. III, § 4, t. XVII b) dit qu’il a souvent observé comme un phénomène fâcheux, et comme une preuve de quelque affection grave des voies respiratoires, ce mouvement de dilatation et de contraction des ailes du nez.