Si vous voulez examiner la différence de grandeur de ces muscles et le principe des nerfs moteurs, vous trouverez admirable aussi en ce point l’équité de la nature, car il était raisonnable que les muscles qui relèvent et soutiennent toute la mâchoire inférieure, pour ainsi dire attachée et suspendue à eux, fussent les plus grands par la taille, que les muscles antagonistes de ceux-ci, qui en bas meuvent une région sur laquelle porte naturellement toute la pesanteur, fussent d’une dimension bien moindre, enfin que les autres muscles fussent par rapport aux précédents de grandeur moyenne, comme étant par leur position placés entre ceux-ci.
Deux autres muscles (ptérygoïdiens) situés dans les parties internes de la mâchoire inférieure, à l’endroit où elle est le plus creuse (face interne de l’angle ; branche montante, et fossette du col du condyle de la mâchoire infér.), se dressant vers l’os de la tête (fosse et apophyse ptérygoïdes ; face latér. du sphén.), ont été donnés comme auxiliaires aux temporaux ; car ils peuvent eux aussi tirer la mâchoire. En effet, par la même raison qu’il existait plusieurs principes des nerfs moteurs des muscles, il a été créé un auxiliaire aux muscles internes.
La troisième paire de nerfs issus de l’encéphale (trijumeaux ; 5e p. des modernes ; voy. IX, ix) est le principe des nerfs de tous les muscles de la face et pour ainsi dire de toutes les autres parties qui s’y trouvent. En effet cette troisième paire se distribue aux muscles temporaux et aux masséters, aux muscles internes de la bouche (ptérygoïdiens), aux lèvres, au nez et à tout le derme de la face, les os étant percés pour eux et leur livrant passage, partout où veut se porter chacune des ramifications nerveuses. Or elles se portent toujours vers la partie qui a besoin de sensation ou