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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, IX, xvii.

parties supérieures et latérales du crâne qui servent, de concert avec les vaisseaux qui la touchent, à relever la dure-mère, laquelle est toujours proche des os et en contact avec eux.

Les parties antérieures et postérieures n’engendrent aucune membrane analogue à la membrane péricranienne des parties supérieures ; mais elles offrent les prolongements du nez et du palais, ligaments petits et faibles ; elles possèdent donc avec raison dans ces parties ces ligaments minces et beaucoup de ligaments plus forts, afin que ceux-ci établissent une compensation, tandis que la base même en présente de peu nombreux et faibles qui, en bien des endroits, paraissent même complètement manquer. En cet endroit, en effet, il était superflu, la dure-mère inclinant toujours en bas par son poids, de la rattacher aux os par de forts ligaments ; mais, dans toutes les autres parties, pour laisser une large place aux dilatations et aux contractions de l’encéphale, elle s’éloigne avec raison le plus possible de lui et se relève du coté du crâne. Elle est aussi et avec raison plus épaisse à sa partie inférieure, afin que l’encéphale, devant s’appuyer sur elle, ne ressentit ni douleur, ni impression fâcheuse de la dureté des os sous-jacents ; tandis qu’au niveau du plexus réticulé, la nature l’a faite, non pas seulement plus épaisse, mais plus dure, afin qu’établie comme un os sous l’encéphale, lequel présente à cet endroit une si grande surface, elle ne fut pas déprimée vers la partie inférieure, ne resserrât et n’écrasât pas les artères.

J’oubliais presque de dire que la dure-mère, prolongeant une partie d’elle-même, s’étendait sous le plexus réticulé qui, lui aussi, demandait à n’être pas pressé contre les os inférieurs. Que ce fait encore témoigne hautement de la prévision du Créateur.


Chapitre xvii. — De la direction des sutures et des diverses figures qu’elles constituent suivant la forme de la tête. — Galien déclare impossible la forme qui consisterait en ce que la tête serait plus large (d’une oreille à l’autre) que longue (du front à l’occiput). — Il approuve la description qu’Hippocrate a donnée des sutures. — Voy. Dissert. sur l’anatomie.


De même, au sujet des sutures, reprenons ce qui manque encore aux précédentes observations, et nous terminerons ainsi convenablement le présent livre. Nous avons dit plus haut (voy. IX, i et vii) que les sutures ont été utilement disposées pour la