Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T1-1854.djvu/633

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
601
DU CRÂNE, DE L’ENCÉPHALE ET DES NERFS CRÂNIENS.



Chapitre xvi. — Des nerfs (branches de la troisième paire) de la tunique qui tapissent les narines. — Du mode d’union de la dure-mère avec les os du crâne ; des différents replis de cette membrane. Voy. Dissert. sur l’anat.


Comme nous avons dit (voy. chap. viii et xv ; cf. XI, vii) que la tunique qui tapisse intérieurement les narines reçoit la partie des nerfs (branche ophthalm. ?) qui vont à la région des yeux (orbites), sans parler de la route qu’ils suivent, il convient de l’exposer maintenant afin qu’il n’y ait pas de lacune dans le discours. On peut voir au grand angle de chacun des yeux, l’os commun aux narines et aux yeux, os dont les ouvertures donnent dans les cavités des narines (trous orbitaires internes de l’ethmoïde ?) ; on peut voir aussi pénétrer par chacun de ces trous un nerf assez fort (nerf nasal fourni par la branche ophthalm. ?) qui se détache de la région des yeux aussitôt que les nerfs de la troisième paire (5e des modernes) y sont arrivés ; ce nerf ne paraît pas se distribuer sur la seule membrane du nez, mais il pénètre jusqu’au palais ; car cette tunique est une et commune au nez et à la bouche, ayant cette communauté et cette continuité par les ouvertures qui aboutissent au même point et au moyen desquelles nous respirons (?). En effet, cette tunique dérive de la dure-mère, détachant des apophyses membraneuses sur le nez par les trous des os ethmoïdes et sur la bouche par les trous de la glande pituitaire, laquelle est située près de l’entonnoir (infundibulum), en sorte que la dure-mère se rattache à l’os de la tête par ces parties et par les membranes qui traversent les sutures et qui engendrent le péricrâne, ainsi qu’il a été dit précédemment (cf. IX, i et vii).

Il convient aussi maintenant de parler des autres ligaments de la dure-mère, d’enseigner pourquoi elle s’attache au crâne fortement dans beaucoup de cas, faiblement dans quelques-uns, avec une force moyenne dans certaines parties, et nullement dans un grand nombre. Un fait déjà mille fois démontré ressortira encore de là, c’est que la nature n’a rien omis et n’a rien entrepris de superflu. En effet, elle paraît rattacher fortement la dure-mère aux os par la suture lambdoïde et par celle qui se prolonge en ligne droite suivant la longueur de l’encéphale (sut. bi-pariét.), mais assez faiblement par la suture coronale. Elle insère encore d’autres ligaments nombreux et minces comme des fibres sur les