Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T1-1854.djvu/615

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
583
DU CRÂNE, DE L’ENCÉPHALE ET DES NERFS CRÂNIENS.

menant à elle les corps voisins, elle les empêche de peser sur l’épiphyse du canal, disposition très-avantageuse pour cette épiphyse ; si l’on se rappelle ce que nous avons dit dans le livre précédent (chap. xiv) touchant sa fonction, on n’aura plus besoin d’aucune nouvelle confirmation.

C’est ainsi que la membrane de la suture lambdoïde tend les corps placés sur le ventricule postérieur (4e ventricule). C’est encore ainsi que la troisième suture dite coronale, placée transversalement au milieu des ventricules antérieurs, en relevant la partie de l’encéphale, située entre elle et les ventricules, partie très-considérable, affranchit de la compression les ventricules qui auraient été complétement affaissés, surchargés, resserrés sans la suture établie dans cette région de la tête. En effet, si les ventricules du cœur, vu la dureté de leur enveloppe, demeurent exempts de compression, n’ayant besoin pour ce résultat d’aucun secours étranger, il n’en pouvait être ainsi de ceux de l’encéphale, corps si mou ; ses ventricules ne sauraient échapper à la compression sans quelque secours étranger. Mais tout ce qui nous reste à dire encore au sujet des sutures sera développé dans la suite.


Chapitre viii. — Origine et trajet crânien des 1re, 2e, 3e p. de nerfs (2e, 3e et5e des mod.[1]).


Revenons à l’encéphale et parlons de ses autres prolongements ; mais d’abord rappelons succinctement ce que nous avons dit précédemment sur ce sujet (VIII, vi) : Les prolongements les plus considérables sont, comme nous l’avons exposé, ceux des narines (nerfs olfactifs ; 1re paire des mod.). De chaque côté de ceux-ci se trouvent les conduits des yeux (nerfs optiques ; 1re paire de Gal. ; 2e des mod.), et près de ces derniers, les prolongements qui meuvent leurs muscles (oculo-moteurs communs et externes ? ; 2e p. de Gal., 3e et 6e des mod.). Les nerfs optiques se rencontrent en un même point avant de sortir de la dure-mère (chiasma des nerfs optiques), et se divisent ensuite ; derrière leur commissure est la fosse pituitaire ; les artères sont de chaque côté en contact avec eux. Ces parties sont en dedans de la dure-mère. Celles que recouvrent la

  1. Ce chapitre et le xvie offrent de telles difficultés, qu’il serait impossible, sans discussion et sans figures, de déterminer quelques-unes des parties dont parle Galien ; je marque donc d’un ? les passages obscurs, et je renvoie à la Diss. sur l’anat.