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DU CRÂNE, DE L’ENCÉPHALE ET DES NERFS CRÂNIENS.



Chapitre ii. — Le crâne a dû être poreux pour être à la fois épais et léger. — Ces porosités ou cavernes que Galien regardait dans le chapitre précédent comme une voie d’excrétion, n’ont donc sous ce rapport qu’une utilité secondaire.


Quelqu’un s’imaginera peut-être que c’est inutilement que le crâne est creusé de cellules, les sutures n’ayant aucun besoin, vu leur nombre et leur étendue, d’un secours étranger pour servir à l’expiration. Il est donc nécessaire de montrer ici que le crâne a dû être créé tel, quand déjà je m’empressais de passer aux conduits excréteurs des superfluités épaisses, afin que le livre ne fût pas allongé à chaque instant par des digressions incidentes. Je n’ajoute donc plus qu’une observation, et je reviens à mon sujet.

Si la nature eût fait tout l’os supérieur dense et mince à la fois, les parties sous-jacentes n’y auraient pas trouvé un accroissement de sécurité, les corps capables de blesser cet os pouvant aisément pénétrer jusqu’à elles, vu la brièveté du chemin. Si elle l’eût créé épais et dense à la fois, c’eût été une charge pour l’animal tout entier. Ce serait comme si dans l’état actuel on s’attachait, pour ne jamais l’enlever un fardeau quelconque sur la tête. Restait donc encore un troisième moyen, c’était de ne le créer ni mince, ni dense, mais épais, poreux et creusé de cellules. De cette façon, il ne devait ni charger la tête, ni laisser passer dans l’encéphale par un court chemin les corps qui l’auraient blessé. Il a donc été créé tel pour les motifs ici énoncés, et jusqu’à un certain point pour l’expiration.


Chapitre iii. — Des voies d’excrétion de l’encéphale à travers le palais. — Description de tout l’appareil. — Détails particuliers sur l’infundibulum et sur le canal ou entonnoir.


Retournons donc à l’autre espèce de conduits qui purifient l’encéphale et montrons en eux l’art de la nature. Pour les deux méats qui aboutissent aux narines, nous en avons traité dans le livre précédent (chap. vi, p. 547 et suiv.). Quant aux deux autres qui aboutissent au palais (parties antér. et postér.de l’étage inférieur du ventricule moyen ? — voy. Dissertation sur l’anatomie pour ce qui regarde ce canal en partie factice), l’un sortant du ventricule moyen de l’encéphale descend par une pente droite, l’autre naît du canal (voy. p. 566, note 1) qui rattache l’encé-