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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, VIII, xiv.

de ceux-ci (testes ou tub. quadr. postér.). Les parties gauches et droites du canal[1] appartiennent à ces corps mêmes ; les parties supérieures sont recouvertes par une membrane mince, assez forte cependant, qui se rattache aux fesses de chaque côté ; la membrane qui s’étend jusqu’au ventricule postérieur est l’extrémité inférieure de l’épiphyse vermiculaire (arachnoïde et débris de la valvule de Vieussens) laquelle ne ressemble en rien aux testicules et aux fesses. En effet, l’épiphyse présente des articulations de diverses formes, tandis que les fesses et les testicules sont semblables dans toutes leurs parties et n’ont pas une composition variée.

Outre qu’elle a des articulations de diverses formes et paraît se composer de parties très-nombreuses rattachées par de minces membranes, l’épiphyse vermiculaire offre encore une particularité : son extrémité, située dans le ventricule postérieur (celui du cervel.) à l’endroit où elle aboutit, disions-nous, à la membrane superposée, est convexe et mince. À partir de cet endroit, elle augmente en volume, s’élargit et a presque la surface supérieure égale à l’intervalle des fesses. Par là, en s’allongeant sur le canal, elle le bouche complètement, et quand elle se replie en arrière, elle tire en même temps la membrane (valvule de Vieussens ?) qui adhère à ses parties convexes et rouvre le conduit dans la même proportion qu’elle recule. En effet, comme elle s’arrondit en se repliant et se contracte sur elle-même, autant elle

  1. Au niveau de la grande fente cérébrale de Bichat, au milieu de laquelle est située la glande pinéale (conarium), on trouve l’espace désigné par M. Magendie sous le nom de confluent du liquide céphalo-rachidien. Cet espace a pour parois, en bas et latéralement, les tubercules quadrijumeaux, en haut, l’arachnoïde qui se jette en manière de pont du cerveau sur le cervelet ; c’est cet espace (voy. aussi p. 561 et 564) et non l’aqueduc de Sylvius, comme je l’avais cru d’abord, que Galien considère comme le canal de communication entre les ventricules du cerveau et celui du cervelet. Ce canal s’ouvre antérieurement dans le ventricule moyen par la partie moyenne de la grande fente cérébrale, et en arrière, il communiquerait, d’après Galien, avec le ventricule du cervelet au niveau de la valvule de Vieussens. Si Galien paraît croire que cette communication existe, c’est que la valvule de Vieussens est si délicate, qu’elle se rompt au moindre contact, et qu’il se forme alors une communication artificielle ; aussi, lorsqu’il dit un peu plus loin (voy. aussi p. 568) que le conduit est ouvert ou fermé, c’est qu’il a vu la valvule rompue dans le premier cas et intacte dans le second. (Les éléments de cette note m’ont été fournis par M. le docteur Rouget.)