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DE LA TÊTE, DE L’ENCÉPHALE, DES SENS.

reste. De même encore, si du ventricule postérieur du cervelet (quatrième ventricule), vous enlevez le lieu (extrém. ant. du quatrième ventr.) où s’insère le susdit canal (voy. p. 566, note 1) et son prolongement vers la moelle épinière, (région du calamus scriptorius ?) vous le trouverez également sphérique.


Chapitre xii. — Que la capacité des ventricules est en rapport avec les matières qu’ils contiennent. — Comme les parties postérieures du cerveau et le cervelet sont suffisamment durs par eux-mêmes, ils n’ont pas besoin que la pie-mère s’y enfonce pour les soutenir. — Réfutation de l’opinion de Praxagore et de Philotime qui regardent l’encéphale comme un épanouissement de la moelle et de certains anatomistes, suivant qui, le crâne est le moule du cerveau.


Il suffit de ces remarques sur la forme de ces cavités. Quant à leur étendue, non-seulement dans l’encéphale, mais dans toutes les parties du corps, celles qui reçoivent des substances plus épaisses sont, avec raison, plus grandes ; et moins grandes sont celles qui reçoivent des substances où les facultés prédominent pour ainsi dire sur la substance. Dans chacune des matières, en effet, il existe beaucoup de superfluités ; une fois que celles-ci sont séparées et expulsées et que la partie utile a été pourvue de la propriété convenable, on dirait avec raison que le Créateur a atteint le but qu’il se proposait. C’est pourquoi le ventricule du cervelet (quatrième des mod.) a été naturellement créé moins grand que les ventricules antérieurs. Si on regarde la région commune (ventricule moyen) à ces ventricules, comme un quatrième ventricule de l’encéphale, on trouvera que le ventricule du cervelet est plus petit que ce dernier.

La membrane choroïde (prolongement de la pie-mère) qui, disions-nous (chap. viii), tapisse intérieurement les ventricules arrive jusqu’à la cavité du corps voûté (ventricule moyen). Les corps qui viennent à la suite et qui environnent le conduit ont déjà une consistance trop ferme pour avoir besoin de tunique. Il en est de même de ceux qui entourent tout le ventricule postérieur (vermis infér. et pédonc. du cervel.). En effet, nous avons dit précédemment (chap. vi, p. 541-2), que le cervelet tout entier dépasse de beaucoup en dureté l’encéphale.

À ce propos, je m’étonne quand je considère, non-seulement l’absurdité des dogmes de Praxagore et de Philotime[1], mais

  1. Voy. la Dissertation précitée.