time[1], les autres d’une façon détournée comme Aristote lui-même. En effet, en ne reconnaissant à l’encéphale qu’une propriété, dont il est complétement dénué, et en imaginant qu’il n’a aucune autre destination, évidemment il le condamne à une complète inutilité, bien qu’il n’ose en convenir ouvertement. Mais ce n’est pas le lieu maintenant de parler des fonctions. Ce que nous avons dit au début de tout l’ouvrage (I, viii) devient évident par le fait, c’est qu’il est impossible d’exposer convenablement l’utilité d’une partie quelconque sans connaître la fonction de tout l’organe.
Nous allons donc reprendre pour nos explications actuelles les démonstrations présentées ailleurs. Nous avons démontré dans nos Commentaires sur les dogmes d’Hippocrate et de Platon (VII, iii et passim) que l’encéphale est le principe des nerfs, de toute sensation et du mouvement volontaire, que le cœur est le principe des artères et de la chaleur innée. Appuyé sur ces données qui seront les bases de la discussion, nous exposerons les utilités des parties de la tête et d’abord de la tête elle-même considérée dans son ensemble ; c’est le sujet que, dès le début de ce livre, nous nous sommes proposé de traiter, et dont nous avons, je pense, poussé les développements assez avant pour reconnaître que ce n’était pas en vue de l’encéphale qu’elle avait été créée, même si on regarde l’encéphale comme le principe de la sensation et du mouvement volontaire, et qu’il est impossible de ne pas faillir à la logique dans la discussion en général, et de ne pas être embarrassé dans la recherche de l’utilité de chaque partie, si en dépouillant l’encéphale des attributs qui en font le principe des fonctions susdites on admet qu’il faut prendre comme point de
- ↑ Philotime était contemporain et probablement disciple de Praxagore, lequel florissait entre Aristote et la fondation de l’école d’Alexandrie. Voy. la Dissert. sur l’anat. de Galien.