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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, VII, xvi.

pneumo-gastrique) étend, en guise de main, une ramification au moyen de laquelle il les dresse et les élève. De là, tous deux se portent à la tête de la trachée-artère, repassant par la route qu’ils suivaient naguère, mais ne distribuant plus à aucun muscle les plus petits filets nerveux[1], puisque aucun autre n’a besoin de recevoir des parties inférieures le principe de son mouvement tous deux se répartissent avec symétrie et équité, chacun dans la série des muscles du larynx qui lui correspond, l’un dans les muscles situés à droite, l’autre dans les trois muscles situés à gauche, tous deux se bornent aux six muscles qui ouvrent et ferment le larynx.

De ces six muscles comme nous l’avons démontré (chap. xii ; voy. aussi chap. xiv, init., et p. 503), les deux qui ferment le larynx exercent l’action la plus énergique, laquelle n’est même pas surpassée, dans la rétention du souffle (voy. p. 499) par les muscles si nombreux et si puissants qui contractent le thorax ; aussi la plus grande partie des nerfs vient-elle s’y distribuer. De plus, à leurs extrémités vient aboutir un nerf résistant[2] (branche anastomot. du laryngé supérieur avec le laryngé récurrent ?) qui se porte de haut en bas le long de l’un et de l’autre muscle, auquel empruntent des ramifications certaines parties voisines du larynx (muqueuse). Le reste de ce nerf, se rattachant au nerf propre du muscle (laryngé récurrent), contribue à sa force et à sa sûreté.


Chapitre xvi. — Pourquoi les aliments n’entrent-ils pas dans le larynx pendant l’acte de la déglutition ? Cela tient à la présence de l’épiglotte, dont la forme, la situation et la substance sont dans un rapport parfait avec les fonctions qu’elle a à remplir.


Maintenant, vous ne vous étonnerez plus, je pense, et vous ne demanderez plus (étonnement qu’exprimait la question que faisaient tous les médecins et les philosophes venus avant moi), comment lorsqu’on boit, le liquide, au lieu de tomber dans la trachée--

  1. C’est là une erreur, par théorie, comme Galien en commet si souvent. Il ne compte pour rien les filets cardiaques, œsophagiens, trachéens, pharyngiens. Voy., du reste, sur ce point, la Dissertation sur l’anatomie.
  2. Νεῦρον στερεόν vulg. ; νεῦρον ἕτερον, ms. 2154. La première leçon me paraît d’une part répondre parfaitement à la théorie de Galien, comme on le verra dans la Dissertation précitée, et d’une autre part, le changement de στερεόν en ἕτερον est peut-être plus naturel que le changement opposé.