neuse pour n’être pas rompu par l’air qui le remplit, et pour n’être pas en danger d’éclater, quand l’ensemble du larynx s’élargissant ou se contractant tour à tour, il obéit à ces impulsions opposées. L’humeur qui la lubrifie n’est pas simplement humide, elle est mêlée d’une sorte de viscosité et de graisse, afin que la glotte soit perpétuellement lubrifiée par un fluide spécial, et que différent des anches des flûtes qui ont sans cesse besoin d’être mouillées artificiellement quand elles sont desséchées, la glotte n’ait pas à réclamer aussi un secours étranger. En effet, tandis qu’un fluide ténu, aqueux, se résolvant en vapeur, est desséché promptement et facilement, et s’écoule sur-le-champ, surtout quand le conduit est incliné, une humeur visqueuse et grasse suffit un temps considérable, car elle ne s’écoule ni ne se dessèche promptement. Si donc la nature, admirablement inventive dans la structure de tout le reste du larynx, eût négligé seulement de lui attribuer ce fluide, notre voix ne tarderait pas à être altérée, la glotte ainsi que les autres parties du larynx étant desséchées, comme il arrive quelquefois dans l’état actuel, si l’économie naturelle des humeurs est vaincue par des causes énergiques. En effet, une fièvre brûlante, une route faite par une ardente chaleur, ne permettent l’usage de la parole que quand le larynx est humecté.
Ces explications suffisent sur la glotte du larynx. Je reviens aux muscles qui lui impriment le mouvement, particulièrement aux