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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, VII, xi-xii.

exactement semblables l’un à l’autre, l’externe à l’externe, l’interne à l’interne. Ils rétrécissent exactement la partie inférieure du larynx en rapprochant le premier cartilage du second. Les quatre autres (crico-aryténoïdiens latéraux et postérieurs) qui rattachent le second (cricoïde) au troisième (aryténoïde) ouvrent l’extrémité supérieure du larynx ; le cartilage aryténoïde est fléchi en arrière par les muscles postérieurs et latéralement par les muscles latéraux. Les deux autres muscles (thyréo-aryténoidiens) ayant une action et une situation opposées à ces quatre muscles ferment exactement l’orifice supérieur du larynx, en tirant intérieurement dans la cavité le premier cartilage qui ressemble à une bourse fermée, par la multitude des membranes fibreuses qui l’enveloppent. Ces dix muscles décrits sont communs aux trois cartilages. Les deux autres situés à la base de l’aryténoïde (aryténoïdiens transverse et oblique) n’existent pas chez les animaux à voix grêle, animaux dont le singe fait partie.

Il est d’autres muscles beaucoup plus considérables propres au seul cartilage thyréoïde ; deux d’entre eux, naissant des parties inférieures de l’os hyoïde, s’insèrent en avant sur toute la longueur du premier cartilage (thyréo-hyoïdiens) ; deux autres naissent du cartilage même, et se dirigeant vers le sternum (sterno-thyréoïdiens), mêlent leurs fibres à celles des deux autres muscles chez les seuls animaux qui ont un grand larynx et un grand cartilage thyréoïde. Les deux autres muscles transverses crico-thyréo-pharyn., ou constricteur inférieur du pharynx[1]), nés des parties la-

    est en effet, surtout chez les gros animaux, partagé par une ligne graisseuse en deux faisceaux distincts dont l’un est en avant et dont l’autre se porte sur les côtés et un peu en arrière ; c’est pourquoi j’ai donné à ces deux portions l’épithète d’antérieur et de postérieur. Peut-être aussi cette division tient-elle à ce que Galien a considéré comme un muscle à part la portion qui s’insère à la petite corne du thyréoïde. Assez ordinairement cette portion, comme le remarque Theile (Myologie dans Encyclop. anatom., t. III, p. 87), est séparée du reste du muscle. — Voy. la Dissertation sur l’anatomie de Galien.

  1. Galien divise en deux le constricteur inférieur du pharynx, que les modernes considèrent comme un muscle impair. Cette manière de voir de Galien tient peut-être à ce qu’il a regardé comme un muscle distinct la portion qui naît de la corne inférieure du cartilage thyréoïde, et qui souvent en effet semble séparée du reste du muscle (voy. Theile, l. l., p. 68.). Mais il est encore plus