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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, VII, xi.

La concavité de ce cartilage estdirigée aussi vers le conduit aérien,

    des organes de la voix (chap. iv), qu’on donnait aussi ce nom à tout l’ensemble du cartilage : « Reliqua ab his cartilago, quæ tum positione, tum magnitudine tertia est, in suprema innominatæ cartilaginis (cricoïde) parte est sita, gutturniis infundibulisve, quas et arythænas appellant, haud absimilis : unde hanc quoque cartilaginem arytænoeidem nominant. » Du reste plus bas Galien appelle aryténoide tout le cartilage. Théophile (l. l., p. 110 et 112, éd. Greenhill) appelle aussi tout le cartilage ἀρυταινοειδής. — Voici, sur l’anatomie du larynx chez les singes et chez le cochon, quelques détails tirés de l’Anatomie comparée de Cuvier, 2e édit., et du Traité de l’anat. des animaux domestiques, par Rigaut et Lavocat : « Chez les singes, le larynx diffère peu de celui de l’homme ; les cornes antérieures du thyréoïde et l’épiglotte sont seulement plus courtes à proportion, surtout ces cornes qui sont moindres que les antérieures (sic) ; les ventricules de la glotte s’enfoncent aussi un peu davantage en dessus, les cartilages arythénoïdes sont un peu plus petits. On sent aussi que, dans les espèces qui ont un sac membraneux, une grande partie de l’air doit être absorbée en sortant d’entre les rubans vocaux ; en effet, chaque fois que les singes crient, on voit leur sac se gonfler, et c’est probablement pourquoi tous ces animaux ont une voix plus faible que leur grandeur et leur vivacité ne semblaient l’annoncer. » Cuvier, t. VIII, p. 785. — « Dans le cochon, le ruban vocal (corde vocale du ligam. thyréo-aryténoidien) descend en arrière, c’est-à-dire que son attache thyréoïdienne y est, non-seulement plus basse que l’aryténoïdienne, mais plus en arrière. Les aryténoïdes sont élevés et droits ; leur extrémité supérieure se recourbe en arrière en une branche pointue et fourchue ; c’est par en bas que le ruban vocal y tient ; il est libre et tranchant. Le ligament supérieur qui tient aux aryténoïdes est gros, et son bord arrondi ; le ventricule, peu profond, donne de sa partie postérieure un sinus oblong qui monte entre la membrane interne et le thyréoïde de la grandeur de l’extrémité du petit doigt. Cet enfoncement n’est guère plus considérable que celui du ventricule de l’homme. Le thyréoïde ne fait point d’angle en avant ; il y est arrondi, tronqué à son bord supérieur, et sans corne de ce côté. — L’épiglotte est arrondie, la glotte a en arrière une partie ronde entre les arythénoides. » Ibid., p. 791-2. — « Chez le porc la configuration extérieure du larynx est à peu près la même que dans les didactyles. Les aryténoides sont plus élevés, et leur bec postérieur, recourbé en bas, porte une légère fissure. L’intérieur du larynx est rétréci par le rapprochement des cordes vocales, très-oblique en avant et en bas ; ce qui explique la voix aiguë de cet animal. Le sinus sous-épiglottique est large et se prolonge sous la base de l’épiglotte, autre gage de phonation bruyante. En arrière, entre les aryténoïdes, la glotte est arrondie. Il y a des ventricules latéraux larges, peu profonds, et fournissant en arrière un petit sinus oblong qui remonte entre la muqueuse et le thyroïde. Ces ventricules ne sont pas entourés par le thyro-aryténoidien, qui est indivis et peu développé ; ils sont bordés en haut et en dehors, par un gros cordon, sorte de corde vocale supérieure, considérée par Dugès comme servant avec les ventricules à modifier le grognement sourd. L’épiglotte, qui offre un grand développement et beaucoup de mobilité, n’est