diaphragme qui limite inférieurement le thorax, de fortes membranes l’élèvent à une hauteur suffisante ; il passe de nouveau de l’autre côté par-dessus la grande artère, et là, traversant le diaphragme, débouche dans l’estomac. S’il s’élève, c’est pour ne pas peser sur l’artère quand il est chargé d’aliments un peu lourds ; s’il passe à gauche, c’est qu’il était préférable que l’orifice de l’estomac fût établi de ce côté, comme nous l’avons enseigné précédemment (IV, iv et vii).
De plus, les nerfs [pneumo-gastriques] qui de l’encéphale descendent le long du conduit jusqu’à l’estomac, devaient trouver, dans un trajet oblique, bien plus de sécurité que dans un trajet direct. Ces filets si mous, si grêles, supposez-les tendus en ligne droite dans toute leur longueur et tenant suspendu par leur portion la plus considérable, l’estomac, organe destiné à être rempli d’aliments, ils seraient avec lui entraînés par sa masse, par son poids, et rompraient trop aisément. Pour éviter ce danger, la nature, qui attachait les nerfs sur le conduit même, lui a donné, pour divers motifs ci-dessus énoncés et pour la sécurité des nerfs eux-mêmes, une position oblique et tortueuse ; et de plus, ces nerfs mêmes, lorsqu’ils approchent de l’estomac, elle ne les y insère qu’après les avoir enroulés sur l’œsophage. Plus tard, il sera parlé des nerfs plus en détail (liv. XVI).
Maintenant (car nous en avons fini avec la situation de la veine cave et de l’œsophage), revenant aux organes de la respiration, nous montrerons quelle habileté la nature a déployée dans leur structure. Elle a réglé de la manière la plus heureuse, la position, la connexion, la configuration, le volume, la forme des parties, leur degré de mollesse ou de dureté, de pesanteur ou de légèreté, et toutes les autres manières d’être inhérentes aux corps ; elle les