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DES ORGANES RESPIRATOIRES.

droit exactement identique au gauche. Dans le cas où l’un des organes possède une utilité propre qui manque à son congénère, elle fabrique quelque partie accessoire. Nous avons indiqué ce fait dans un des livres précédents, à propos des organes de la nutrition ; il ressort non moins évidemment de l’existence du cinquième lobe du poumon, créé par la nature dans l’intérêt de la veine cave ; elle a adapté à son usage, la grandeur du lobe, sa connexion, sa position, sa forme et toutes les autres particularités.

Vous ne trouverez pas d’animal où le nombre des lobes de la partie droite ne surpasse d’au moins un celui des lobes de la partie gauche. Toutefois, les animaux n’ont pas tous deux lobes de chaque côté comme l’homme. Certains d’entre eux en présentent aussi davantage. Chez tous donc, il en existe un particulier, établi sous la veine cave. Mais je n’ai pas l’intention d’exposer le nombre des lobes qui se trouvent dans chacun des autres animaux. En effet, je n’ai jamais mentionné la structure d’aucun de leurs organes que par nécessité, et comme point de départ de mes explications sur celle de l’homme. Mais si la mort ne prévient pas mon intention, j’exposerai un jour la structure des animaux, disséquant chacun de leurs moindres organes, comme je le fais pour l’homme. Maintenant je me contenterai de finir ma tâche, qui exige, pour être terminée, plus d’espace que la partie déjà achevée.

Ainsi, bornant là cette digression et passant à un autre sujet, examinons comment, dans la dilatation du thorax, toute une partie de sa cavité est remplie par le lobe supérieur, tandis que la partie oblique et étroite, circonscrite en bas par les fausses côtes, est occupée par l’autre lobe allongé. Ainsi de chaque côté de la poitrine sont les deux grands lobes du poumon ; quant au cinquième et petit lobe placé au côté droit, dans l’intérêt de la veine cave, il s’étend depuis le diaphragme jusqu’à l’oreillette du cœur (ἄχρι τοῦ τῆς καρδίας ὠτός). À cet endroit, une des parties de la veine cave (veine cave inférieure) s’insère sur le cœur ; l’autre, la plus volumineuse (veine cave supérieure), s’élève directement vers la fourchette ; elle est déviée jusqu’à un certain point par les prolongements du cœur (voy. p. 390, note 2), et s’appuie ensuite sur le corps appelé thymus. Cette glande, si grosse et si molle à la fois, la nature l’a étendue à la partie supérieure de la face