Dans les deux livres précédents, nous avons exposé l’économie des organes établis par la nature pour distribuer les aliments, et nous avons conduit la veine cave jusqu’au diaphragme.
Ce qui vient après[1] nous a paru devoir être mieux placé dans l’exposition des organes contenus dans le thorax ; nous en avons donc ajourné l’explication au présent livre. Pour le canal (στόμαχος) de l’estomac (κοιλίας) qu’on appelle œsophage, nous en avons déjà traité en partie précédemment, mais le trajet qu’il parcourt dans le thorax, le soin extrême apporté à sa conformation par la nature, qui s’est montrée si exempte de toute négligence, de toute superfluité, de toute inutilité que l’esprit ne peut concevoir une autre structure meilleure, voilà des questions qu’il nous a paru nécessaire de réserver pour l’exposition actuelle. Nos développements à cet égard auraient absolument manqué de clarté, si l’on n’avait connu toutes les parties du thorax. Aussi ne donnerons-nous pas ces développements tout d’abord, mais nous commencerons par présenter sur la structure du thorax autant de détails qu’il est nécessaire, et dans une mesure telle que si on les ignore, notre explication sera très-obscure, et qu’elle deviendra très-claire, si on les connaît.
Les médecins ont coutume d’appeler thorax, toute cette cavité circonscrite à droite et à gauche par les côtes, arrivant à la partie
- ↑ C’est-à-dire le trajet de la veine cave et de l’œsophage dans le thorax, à partir du diaphragme.