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DES ORGANES ALIMENTAIRES.

couverts extérieurement dans leur longueur de fibres droites destinées à protéger les fibres transversales. Voilà pourquoi cette disposition se rencontre surtout chez les animaux dont les intestins ont des tuniques minces, ou des fonctions très-énergiques. On pouvait craindre, en effet, une rupture des fibres transversales, si des fibres droites ne les contenaient extérieurement comme serait un ligament. Il suit de là que dans le rectum ces fibres sont plus nombreuses, parce que l’accumulation d’une quantité d’excréments secs et durs exigeait en cet endroit un mouvement péristaltique considérable des tuniques. Elles sont donc entourées à l’extérieur par un ligament que constituent quelques fibres droites. Dans la plupart des animaux le colon tout entier est étreint dans sa longueur par des ligaments robustes qui s’étendent sur lui de haut en bas, un de chaque côté[1]. Nous avons dit plus haut (chap. x et surtout xi), que le péritoine recouvre cette seconde tunique et relie les intestins au rachis et à encore d’autres parties[2]. En un mot, il n’est pas un des organes placés sous le diaphragme qui ne soit enveloppé d’une tunique tirant du péritoine sa première origine. Il suffit de ces observations sur les intestins grêles[3].

    inspection des matières évacuées, car Galien ne l’avait pas vérifiée par l’anatomie pathologique. Voy. la Dissertation sur la pathologie de Galien.

  1. Galien désigne ici les bandelettes musculeuses appelées ligaments du colon ; comme les deux latéraux sont beaucoup plus apparents que le postérieur lequel est caché dans l’écartement du mésocolon, il ne mentionne pas ce dernier. — Voy. la Dissert, sur l’anatomie.
  2. C’est ce qui constitue la tunique ou membrane séreuse de la plupart des viscères abdominaux. — Sans doute il faut trouver aussi dans ce passage une mention indirecte du mésentère et du mésocolon. Voy. la Dissert. sur l’anatomie et, dans l’Appendice, les chap. iv à vi du livre VI du Manuel des dissections.
  3. Galien semble ici ranger le colon parmi les intestins grêles ; mais on verra, en lisant le commencement du chapitre suivant, que c’est simplement un vice de méthode dans l’exposition, et qu’il fait commencer les gros intestins avec le cœcum. Voici du reste ce que dit Galien sur les intestins dans le chap. ix du livre VI du Manuel des dissect. : « La nature des intestins est la même chez tous les animaux ; ils diffèrent seulement par la longueur et par le nombre de leurs circonvolutions. Chez l’éléphant et le cheval, l’intestin est très-large ; chez le cochon, les circonvolutions sont nombreuses, et tout l’intestin est très-long ; il offre, de plus, des particularités notables dans ses diverses parties. — L’intestin a la même forme chez le singe et chez l’homme (un des termes de comparaison,