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PRÉFACE.

avec connaissance de cause sur la question de savoir s’il a aussi ou non disséqué des hommes.

Je me suis donc mis courageusement à l’œuvre, j’ai répété toutes les dissections de Galien, et j’ai consigné le résultat de ces recherches dans l’Introduction générale ; j’y indique en même temps les procédés, souvent très-longs et toujours difficiles, auxquels il m’a fallu recourir pour mettre le texte de Galien d’accord avec la nature, et, pour juger en dernier ressort, si je ne m’abuse, ce procès qui a tant agité l’École. Il n’est pas une des séances, passées au Jardin des Plantes, qui n’ait à la fois fortifié ma conviction que Galien n’a jamais disséqué que des animaux, et augmenté mon admiration pour son exactitude et sa sagacité comme anatomiste.


M. de Blainville d’abord, à qui je veux ici payer un juste tribut de regrets ; puis MM. Duvernoy, Serres et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, que je prie de recevoir l’expression publique de ma profonde gratitude, non contents de m’ouvrir libéralement les collections et les laboratoires du Jardin des Plantes, m’ont constamment soutenu par leurs encouragements. — Je dois beaucoup aussi à l’empressement de MM. Emm. Rousseau, Gratiolet et Jacquart. — M. le docteur Rouget, aide d’anatomie à la Faculté, a bien voulu m’aider dans la détermination de parties décrites si obscurément par Galien, que les dissections mêmes n’avaient pu lever tous mes doutes. — Enfin, pour acquitter toutes mes dettes de reconnaissance, je m’em-

    papiers de son illustre auteur ; c’est une perte considérable pour l’histoire de l’anatomie.