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PRÉFACE.

dans ce volume ; les deux traités Sur les sectes, et d’autres encore qui seront publiés par fragments ou en entier, nous montreront Galien comme philosophe et comme moraliste ; ces opuscules donneront aussi une idée de la manière dont il concevait et exposait les généralités sur la médecine.

Je ne publie aucun des traités de pathologie générale que Galien a rédigés sous les titres de Causes des symptômes, Causes des maladies, Différence des maladies, etc. Ces ouvrages sont fort importants sans doute ; mais on ne peut guère traduire l’un sans traduire tous les autres ; d’ailleurs, comme ils sont très-prolixes, et qu’ils abondent en détails ou tout à fait inutiles, ou en désaccord avec les connaissances actuelles, je me contenterai de les faire connaître soit par des extraits soit par une analyse.


La publication des Œuvres de Galien s’adresse plus encore aux médecins qu’aux érudits ; mais je ne perds pas l’espoir de faire figurer un jour ses Œuvres complètes dans ma Collection des médecins grecs et latins. Mieux que personne, les érudits savent tout ce que Galien a fourni à la science de l’antiquité, archéologie, philologie, histoire des systèmes médicaux ou philosophiques, détails de mœurs, usages publics ou domestiques, histoire littéraire ; il n’est pas une page de ses œuvres où l’on ne trouve quelque précieuse notion à recueillir.

Toutefois, si j’ai surtout voulu faire une œuvre médicale, je n’ai pas oublié les droits de la critique philologique. J’ai appris, par une longue expérience, combien les textes imprimés de Galien sont fautifs et combien on trouve de ressources dans les manuscrits pour le corriger presque à cha-