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PRÉFACE.

déployer toute son habileté et toute son exactitude comme anatomiste et comme expérimentateur. Dans ce traité, il semble que la nature le domine complétement, qu’il a oublié ses idées systématiques, et qu’il n’a d’autre but et d’autre désir que de bien observer.

Dans le Traité des lieux affectés, Galien a devancé l’école moderne, en démontrant par la théorie et par les faits combien il importe d’abord à la connaissance des maladies, puis à la thérapeutique de connaître exactement le siège du mal, en d’autres termes, d’arriver au diagnostic local. Cet admirable ouvrage, l’un des plus beaux titres de gloire de Galien, n’a jamais été traduit en français, je le fais figurer tout entier dans le troisième volume.

Les traités Des facultés naturelles, Du mouvement des muscles, De la semence, Des éléments, les ouvrages Sur le pouls, Sur la respiration, les Commentaires sur les opinions d’Hippocrate et de Platon, nous présentent une idée à peu près complète de la physiologie théorique et expérimentale de Galien ; j’ai traduit les deux premiers ouvrages en entier, et des autres je donne des fragments nombreux et étendus ou tout au moins une analyse.

Le traité De la thérapeutique à Glaucon ; des extraits de la Méthode thérapeutique, des Commentaires sur les livres chirurgicaux d’Hippocrate, du traité De l’art de conserver la santé, etc., achèveront l’esquisse de Galien comme pathologiste ; enfin, plusieurs opuscules, ceux qui figurent déjà

    par Golius, mais à peu près oubliée depuis. Mon savant ami, M. le docteur Greenhill, l’a, pour ainsi dire, découverte de nouveau à Oxford ; j’ai pu avoir une copie du manuscrit, et j’en ai fait la traduction avec l’aide de M. G. Dugat, dont les travaux sont justement appréciés par les orientalistes.