qui se tienne droit, car chez lui seul l’épine du dos continue en ligne droite la direction des jambes ; s’il en est ainsi de l’épine, toutes les parties du corps nécessaires à la vie se comportent de même. L’épine sert comme de carène au corps (Cf. XII, x), et tandis qu’elle fait un angle droit avec les pattes des oiseaux comme avec les jambes des quadrupèdes, chez l’homme seul elle continue la même ligne droite. Chez les quadrupèdes et chez les oiseaux les jambes offrent donc dans la marche, par rapport à l’épine, la même figure que les jambes de l’homme dans la position assise. Aussi disions-nous tout à l’heure (chap. i), qu’à l’exception de l’homme, aucun animal ne jouissait de la station verticale (voy. p. 227, note 1).
Pourquoi donc les animaux ne peuvent-ils pas s’asseoir en s’appuyant, comme l’homme, sur leurs ischions (car il me reste encore à traiter cette question[1]) ? C’est parce que les membres attachés aux os coxaux doivent se fléchir d’avant en arrière à l’articulation du
- ↑ Dans le livre XV, chap. viii, Galien a montré aussi de quelle utilité étaient les muscles fessiers pour la position assise. — Aristote a remarqué également (Hist. anim., II, i, sect. 2, § 7, p. 20, éd. Bussem, et surtout Part. anim., IV, x, p. 293-4) que les animaux n’ont pas de fesses. — Cf. p. 227, note 1.
que les ouvertures des angles formés par les articulations des quatre membres se regardent] (cf. De incessu anim., cap. xii et xv). Les oiseaux sont nécessairement bipèdes, car il est de leur essence d’être des animaux pourvus de sang, de plus ils sont ailés ; or, les animaux pourvus de sang n’ont pas plus de quatre points d’appui mobiles (cf. Incess. anim., vi et vii ; p. 307-8). Les oiseaux ont donc quatre extrémités pendantes ainsi que les autres animaux terrestres qui marchent. Mais chez ces derniers, les quatre extrémités sont constituées par des bras et des jambes [ou des jambes seulement], tandis que les oiseaux ont spécialement des ailes au lieu de jambes de devant. » — Dans Galien, au lieu ὀρθῶς δὲ μόνος ζώων du texte vulgaire, j’ai lu ὀρθίος κ. τ. λ. avec le ms. 985.