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DE LA MAIN.

muscles pour la flexion et deux autres pour l’extension ; les mêmes muscles règlent les mouvements latéraux, aidés, pour la pronation, par un cinquième muscle placé à la partie externe de l’avant-bras et se terminant principalement au milieu du métacarpe par un double tendon (radiaux). Les tendons qui fléchissent le carpe sont placés tous deux à la face interne de l’avant-bras, et se portent, l’un à la région qui est au-dessus du petit doigt (cubital interne), l’autre à celle qui est au-dessus du grand doigt (radial interne). De même, les deux muscles extenseurs couchés sur la face externe de l’avant-bras s’insèrent, l’un au-dessus du petit doigt (cubit. ext.), l’autre au-dessus du pouce (faisceau carpien du long abducteur). Si deux de ces muscles se contractent ensemble, ils fléchissent la main, si ce sont les muscles internes ; ils l’étendent, si ce sont les externes. Si l’un d’eux se contracte, soit le muscle interne, situé près du grand doigt (rad. int.), soit l’externe qui est auprès du petit doigt (cubit. ext.), la main est portée faiblement en pronation. Si le muscle interne du côté du petit doigt (cubit. int.), ou le muscle externe du côté du grand (faisc. trap. du long abd.), se contracte, la main est placée légèrement en supination ; d’un autre côté, si deux muscles, l’interne du côté du grand doigt (radial int.), et l’externe du côté du petit (cubit. int.), se contractent ensemble, la main n’est pas mise en pronation d’une façon peu sensible, mais le plus possible ; de même quand c’est le muscle interne du côté du petit doigt (cubit. int.), et l’externe du côté du grand doigt (faisc. carpien du long abd.), qui se contractent simultanément, la main est portée complètement en supination.

Comme pour les usages ordinaires de la vie la pronation unie à l’extension du carpe est de beaucoup la position la plus utile, il convenait que ce mouvement fût mieux servi que celui de supination ; aussi la nature a-t-elle ajouté un cinquième tendon bifurqué pour le charger de ce mouvement de pronation, tendon qui naît du muscle situé sur le radius et qui se fixe à la région du métacarpe correspondant au doigt du milieu et de l’index (radiaux). Pourquoi donc la nature n’a-t-elle pas confié à un seul tendon ou à un seul muscle l’extension ou la flexion de la main ? car je pense que la solution de ce problème manque encore à mon discours ; c’est d’abord parce qu’un seul muscle n’eût procuré à toute l’articulation un mouvement de flexion ni exact ni ferme ; au con-