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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, II, i.
LIVRE DEUXIÈME.


de la main, de l’avant-bras et du bras.


Chapitre premier. — Récapitulation du premier livre ; indication des sujets qui seront traités dans le second.


Ayant entrepris d’écrire sur l’utilité des parties du corps humain, dans le livre précédent, j’ai d’abord montré la méthode qui conduit à trouver en vue de quelle utilité chacune de ces parties a été formée par la nature. J’ai commencé mon exposition par la main, puisque cet organe est celui qui est le plus propre à l’homme. M’étant proposé d’aborder à la suite les unes des autres chacune des parties qui composent le bras, afin de ne rien laisser qui ne soit approfondi, même ce qu’il y a de plus petit, j’ai d’abord parlé des doigts, et j’ai montré que toutes leurs parties révélaient un art admirable. En effet, leur nombre et les positions qu’ils prennent, leur grandeur et leur connexion les uns avec les autres, démontrent, comme il a été dit (I, v, vi, x, xii, xiv, xv, xxiii), qu’ils sont si utilement construits en vue des fonctions de tout le membre, qu’on ne saurait imaginer une structure meilleure. Puisque le précédent livre se terminait au mouvement des doigts, après avoir fait connaître d’abord l’usage de chacun d’eux, et ensuite les tendons qui opèrent les mouvements et qui naissent, soit des muscles embrassant le cubitus et le radius, soit des petits muscles situés à la main, il paraîtra convenable de commencer le présent livre par l’exposition des muscles[1]. La nature a si bien ordonné chacun d’eux, en les plaçant dans le lieu favorable, en mettant leur origine à l’abri de tout danger, en conduisant leur extrémité là où il fallait, et en leur donnant en partage une grandeur, une protection et un nombre convenables, qu’on ne peut concevoir l’idée d’une meilleure disposition. Et d’abord, pour commencer par la

  1. Dans la partie de la Dissertation sur l’anatomie de Galien, consacrée aux considérations générales sur les muscles, j’ai montré comment et pourquoi Galien séparait l’étude des tendons de celle des muscles proprement dits.