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Ce fut un garçon qui naquit. Les père et mère étant chrétiens, un prêtre de Punta Arenas le baptisa ; Comme son père, on le nomma Lucien.

Jules Renkin en fut le parrain et l’épouse de l’inca la marraine. L’inca dut refuser cet honneur, l’enfant n’était pas de sa religion.

Quelques mois après ces événements, Lucien, Linda, l’enfant, Jules Renkin et tous les savants s’embarquaient vers l’Europe dans le yacht du roi d’Araucanie.

Ils allaient rendre visite aux divers souverains de l’Europe, sur l’invitation de ces derniers.

Lucien accepta l’offre, car il tenait à faire reconnaître officiellement l’état d’Araucanie, l’avenir pouvant l’obliger à tenir un rôle prépondérant à la tête des nations de l’Amérique latine.

Après une tournée de 3 mois où il reçut l’accueil le plus empressé, il rentra à Cuzco accompagné de tous ses amis qui ne voulaient plus le quitter.

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Dix ans se sont écoulés depuis, et suivant le programme tracé par Lucien, l’Amérique latine s’est transformée de fond en comble. Partout des usines fabricant les objets nécessaires, ont remplacé les grands magasins d’antan, chargés de marchandises européennes et nord Américaines. Les indiens ont obtenu leurs droits électoraux, les enfants fréquentent les écoles et s’instruisant merveilleusement.

Lucien, de son côté, a travaillé en compagnie de ses savants, pour rendre son peuple de plus en plus fort dans l’art de la guerre. Des découvertes sensationnelles ont été faites dans les laboratoires qui lui assurent jusqu’à cette heure, la prépondérance de l’air, de la mer et de la terre.

Grâce aux milliards mis à leur disposition, ses alliés ont établi l’étalon d’or, renforçant ainsi leur crédit.

Malgré des budgets, croissant d’année en année, les dettes sont amorties progressivement.

Tous les grands travaux sont finis, et on peut aller de Para à Punta Arenas, par eau et chemin de fer électrique en 4 jours, à Valparaiso en 3 jours, et à Lima en 2 jours.

Pour obtenir les vitesses nécessaires à la rapidité du trafic, on a eu recours à l’électricité, et la vitesse de 350 kilomètres est une moyenne souvent dépassée.

Pour traverser les immenses forêts équatoriales, on a eu recours aux trolleys aériens.

Quant aux dépêches télégraphiques, elles parviennent par des appareils sans fil, sans antenne.