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À quatre heures du matin commença l’attaque des secteurs 1, 2, 3 et 4, c’est à dire ceux qui précisément se trouvaient placés vis-à-vis de l’emplacement du débarquement.

Lucien envoya cent mille hommes, attaquer par derrière, les défenseurs des secteurs.

Pris entre deux feux, ils ne purent tenir qu’une heure, bien que des renforts fussent envoyés des secteurs voisins ; Lucien les empêcha d’arriver au secours.

Dès que ses troupes assaillantes eurent dépassé les obstacles et rejoint le gros de l’armée, il donna ordre d’attaquer simultanément par derrière.

Une partie des troupes fit face aux réserves qui accouraient, mais comme elles n’avaient pas d’artillerie, il put facilement les tenir en respect.

Les avions commencèrent leur besogne habituelle de destruction des servants des mitrailleuses et canons ennemis.

Après trois heures de combat, les brésiliens ne tiraient plus qu’à balle. Les troupes placées en dehors des secteurs étaient revenues au secours des défenseurs de ceux-ci, mais sans artillerie elles étaient impuissantes.

Les milliers de canons de Lucien fauchaient leurs rangs d’une manière effroyable.

Des centaines de mille cadavres jonchaient le sol. Les brésiliens s’en servaient pour s’abriter.

Vers onze heures du matin. Lucien ordonna l’attaque générale, il voulait en finir.

Son infanterie s’élança au pas de charge et délogea les brésiliens. Ce qui ne fut pas tué se rendit.

À midi tout était fini du côté des secteurs, mais la ville résistait. Il fit braquer ses 4000 canons vers celle-ci, puis lança par avion la sommation de se rendre.

Si endéans deux heures ce n’était pas chose faite, il bombarderait la ville par terre et par l’air.

Le délai s’écoula sans que personne ne bougea.

Il donna ordre de commencer le feu, et aux avions et dirigeables de bombarder au moyen de bombes.

Au bout de 30 minutes, le drapeau blanc fut hissé et deux parlementaires vinrent annoncer que la ville se rendait sans conditions. Lucien demanda à ce que la garnison vînt déposer les armes avant de pénétrer dans Rio de Janeiro.

Pendant trois heures les troupes défilèrent devant lui, et au fur et à mesure elles étaient massées dans un emplacement spécial.

Vers quatre heures de l’après-midi, Lucien fit son entrée, à la tête de cent mille hommes, avec toute son artillerie et ses mitrailleuses. Il fit