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Lucien lança à leurs trousses : sous-marins, avions, dirigeables, cuirassés et croiseurs.

C’est à ce moment que le sous-marin du commandant Hayashi fut atteint si lourdement par une pièce de gros calibre qu’il coula avec tout son équipage.

Mais les quatre autres submersibles finirent par couler les deux cuirassés.

La flotte brésilienne était complètement anéantie et Lucien était maître de la mer.

Il établit le blocus de la baie de Rio Janeiro.

Pour défendre ce port il n’y avait que deux submersibles, mais les bateaux de Lucien étaient munis de l’appareil Ramier pour l’annonce et la découverte des sous-marins.

Ceux-ci furent coulés dès leur première sortie, par les avions.


Bataille et prise de Rio Janeiro




Quand le gouvernement brésilien connut l’approche de l’ennemi, il s’empressa de télégraphier aux armées du Matto Grosso de se retrancher et d’envoyer le plus de troupes possible, surtout de l’artillerie.

Un million d’hommes, 2000 canons, 5000 mitrailleuses et 250 avions furent ainsi concentrés dans la capitale.

La défense était assumée par le général Mello, jeune officier de grand mérite. Son premier soin fut de partager la défense en secteurs indépendants, car ainsi la perte d’un de ceux-ci, n’entrainait pas de conséquences funestes pour les autres. En outre, les approches des ouvrages furent garnies de rangées de fil de fer barbelé, elles furent minées et reliées à des stations de sans fil, permettant à tout moment de les faire sauter.

Les hauteurs dominant la baie et l’ancienne ville, furent garnies de canons et d’hommes.

Tous ces préparatifs formidables, l’énorme quantité d’hommes et d’engins accumulés pour la défense, rendaient Rio imprenable à toute armée moderne.

Mais ses défenseurs ignoraient tout des moyens d’attaque de Lucien, ils ne connaissaient ni l’haguenite, ce formidable explosif employé pour les projectiles, ni le métal Dubois, impénétrable aux balles et obus.

Ils ne connaissaient pas non plus la puissance ni la vitesse des moteurs électriques des avions, ni l’existence de ce corps de tirailleurs aériens dressés par Larmion.

En tout autre moment, certes, la défense pouvait dormir tranquille car tout, même la configuration du terrain, se prêtait admirablement au