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comme à la bataille de Parral, à couper en deux l’armée argentine. Celle-ci demanda aux réserves d’accourir mais il était trop tard car elles étaient déjà aux prises avec l’armée envoyée contre elle.

À nouveau la bataille était gagnée par Lucien car aussitôt qu’il eut scindé l’ennemi, il fonça sur les deux extrêmes et le mit en complète déroute.

Il était alors dix heures du matin : forçant l’allure, il parvint vers deux heures de l’après-midi, au secours de son aimée, aux prises avec les réserves.

Vers cinq heures il en était maître. Outre tout le matériel d’artillerie de l’ennemi, il avait fait prisonniers 120.000 hommes, 260.000 cadavres jonchaient le terrain, le reste s’était replié sur Buenos Ayres distant de 120 kilomètres du champ de bataille.

Les pertes de Lucien consistaient en 8000 tués et 35.000 blessés, mais le coup porté à l’Argentine était mortel car il ne lui restait plus pour défendre sa capitale que 350 à 400.000 hommes, sans artillerie, sauf quelques vieux canons à demeure dans les forts.

Après avoir communiqué ce nouveau succès à l’inca Atahualpa II, il commença sa marche en avant sur Buenos Ayres.

Il disposait encore de 440.000 hommes : en en laissant 10.000 pour garder les prisonniers qu’il ne voulait pas envoyer à Légia, mais bien à Punta Arenas par chemin de fer, il entreprit par petites étapes l’investissement.

Une semaine après, il se trouvait à 15 kilomètres du but. Il y trouva les Argentins retranchés ; ne voulant pas s’attarder dans une guerre pareille, il fit creuser plusieurs mines souterraines dans lesquelles il fit déposer de grandes quantités d’haguenite.

Cet explosif formidable eut tôt fait de lui livrer passage. Il avança de 6 kilomètres en une nuit et parvint presque à la banlieue de Buenos-Ayres.

Alors commença un bombardement continuel de la ville, tantôt par avions, tantôt par son artillerie.

Entre temps il progressait avec son infanterie.

Une quinzaine s’était écoulée depuis l’investissement, quand un matin, se présenta un parlementaire qui fit part à Lucien, de ce qu’il était chargé par le gouvernement argentin, de lui demander ses conditions de paix.

Lucien les lui indiqua : Reddition sans conditions, de la ville. Occupation de celle-ci jusqu’à la fin de la guerre avec le Brésil et le Chili. Comme indemnité de guerre, il exigeait la remise de la flotte et de tout le matériel de guerre.

En outre la reconnaissance implicite et sans contestation, des territoires cédés précédemment à l’Araucanie.

Le parlementaire le quitta et revint quatre heures plus tard : on accep-