Aussitôt les avions argentins commencèrent à s’élever pour pouvoir repérer le tir de l’artillerie.
Lucien les laissa approcher puis, quand ils furent à proximité, il fit élever les siens qu’il n’avait pas voulu démasquer auparavant ; comme ils étaient recouverts entièrement de métal Dubois, il ne craignait nullement le tir.
Alors commença une chasse mouvementée : cinquante avions araucans pourchassèrent et anéantirent 25 avions argentins dont les occupants furent tués.
Devant cet échec, les argentins ne recommencèrent plus, se contentant de leurs ballons captifs pour régler le tir de leurs canons. Ceux-ci étaient cachés dans les replis du terrain et sur quelques monticules, s’élevant dans la plaine.
Lucien laissa tirer pour pouvoir découvrir lui-même l’endroit où étaient postées les batteries puis à son tour donna ordre aux canons de tirer et aux avions d’abattre les servants des pièces argentines.
Le dispositif de bataille était différent de celui adopté à la bataille de Parral : l’expérience aidant, on avait renforcé le centre qui comprenait 3 corps d’armée plus un à chaque extrémité. Cinq corps d’armée se tenaient à dix kilomètres de là, prêts à intervenir au moment voulu.
Par contre, toute l’artillerie se trouvait en première ligne y compris 3.000 mitrailleuses.
Comme les Argentins et leurs alliés ignoraient tout des forces et de l’artillerie de l’empire du Soleil ainsi que du royaume d’Araucanie, ils croyaient n’avoir devant eux que les troupes qui prirent part à la bataille de Parral, forcément diminuées par la lutte.
Ne voulant pas montrer dès le commencement le nombre de bouches à feu dont il disposait, Lucien fit avancer son artillerie de façon à ce qu’il n’y eut jamais plus de 1000 canons tirant à la fois.
Les mille autres, avec 200 mitrailleuses, firent une vaste mouvement tournant avec 200.000 hommes qu’il détacha du gros de son armée pour attaquer les réserves massées à 3 lieues de là.
Ainsi il pourrait entamer toute la masse d’un coup.
Dès ces ordres mis à exécution, la bataille commença. Elle débuta par un duel d’artillerie accompagné d’attaques aériennes. Au fur et à mesure que la canonnade diminuait d’intensité du côté des Argentins, il faisait progresser son infanterie.
Trois heures s’étaient écoulées ainsi, quand lui parvint le bruit des canons envoyés contre les réserves.
Il ordonna d’accélérer l’avance des fantassins, et aux avions de se rapprocher de la terre pour que le tir fut plus efficace. De leur côté les Argentins crurent le moment opportun pour effectuer un mouvement enveloppant et à cet effet dégarnirent un peu leur centre.
Lucien en profita pour faire foncer son infanterie, laquelle parvint,