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Oui, répondirent ceux-ci ensemble.

Dans ce cas nous allons désigner le poste que chacun occupera dans la prochaine campagne.

Comme je vous l’ai dit, l’armée contre le Brésil sera commandée par Atahualpa ii, celle contre l’Argentine par moi. Un de vous voudrait-il diriger l’armée contre le Chili ? Vous, Monsieur Defrennes, qui êtes un ingénieur émérite ? Je veux bien, répondit ce dernier, si vous me donnez comme chef d’état-major le capitaine Oku, un spécialiste en matière de retranchements.

Convenu, dit Lucien, j’en parlerai au capitaine.

Voici les autres postes que je veux vous offrir :

Le service de ravitaillement serait assuré par avions et dirigeables, bien entendu en ce qui concerne les projectiles, car vous n’ignorez pas que pour l’alimentation, nos indiens emportent assez de vivres sur eux pour un mois de campagne. Ceci simplifie notablement le service d’intendance. Je vous offre la direction de ce service, Monsieur Ramier.

J’accepte, dit ce dernier. Je vous donnerai, dit Lucien, deux dirigeables et 500 avions.

Pour le service d’ambulance, j’ai pensé à vous, monsieur Daviel. Vous auriez un dirigeable et 500 avions également. Comme le service d’ambulance est mieux organisé chez nos ennemis que chez nous, vous ne vous occuperiez que de nos blessés, Inutile de nous embarrasser de prisonniers. Étant donné qu’en deux heures nous franchissons plus de 400 kilomètres et que nos avions peuvent porter une douzaine d’hommes, en dix heures vous pourriez transporter 50 à 60,000 blessés, ce qui est déjà un chiffre énorme. C’est entendu, dit Daviel, j’accepte ce poste. Quant à vous, Monsieur Larmion, je vous offre la direction de l’aéronautique et la surveillance de nos postes de télégraphie sans fil. J’accepte, dit l’aviateur.

Je ne vous ai rien offert, ajouta Lucien, en se tournant vers Haguenau et Dubois, car votre présence est plus que jamais indispensable à la tête de nos diverses usines.

Les interpellés s’inclinèrent.

Maintenant, Messieurs, veuillez me permettre de vous annoncer une nouvelle qui vous sera agréable.

En dehors de vos émoluments habituels, j’ai fait déposer à la Banque de France à Paris un million de francs au nom de chacun de vous six.

Les bénéficiaires se levèrent et Haguenau dit :