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Nous possédons dix dirigeables, 1,000 avions et 3,000 pilotes, avec cette particularité que nos moteurs électriques donnent une vitesse de kilomètres à l’heure contre les 120 de moyenne des leurs, que nos avions sont tous recouverts du métal Dubois, de même que l’enveloppe de nos dirigeables, que par le dispositif Larmion nous pouvons voler beaucoup plus longtemps qu’eux.

En outre, avec la puissance de nos moteurs, nos avions transportent dix hommes et le pilote, tandis qu’eux n’en transportent que deux. C’est là. Messieurs, où nous sommes forts. Nos ennemis ignorent absolument notre puissance, car tout cela a été fait en secret. Nul étranger, à part vous six, n’a pénétré dans nos ateliers et nos usines.

Avec nos projectiles à l’Haguenite, nous sommes à même de les détruire avant qu’ils nous atteignent.

Je n’oublierai pas non plus notre confrère Ramier.

Grâce à lui, nous avons installé des postes de télégraphie sans fil munis de son dispositif récepteur. Nous pouvons ainsi correspondre sans risque d’être interceptés.

Je n’oublierai pas non plus Messieurs Defrennes et Daviel : Grâce à eux deux, l’un en trouvant, l’autre en frappant l’or, nous avons les moyens de nous fortifier.

Passons maintenant à notre plan de campagne :

Je vous dirai tout d’abord que j’ignore quand la guerre éclatera, je sais seulement que l’Argentine mobilise en secret. Au fur et à mesure que les unités rentrent, elles sont envoyées par chemin de fer à Parral, au Grand Chaco, où des immenses camps de concentration ont été créés.

J’ai capté hier une dépêche annonçant que Ferucci, ancien compagnon de Garibaldi, faisait appel à ses compatriotes de Buenos-Ayres pour la constitution d’une légion italienne. Du Chili, je ne sais que l’envoi d’éclaireurs à la Terre de Feu. Le Brésil, lui aussi, mobilise en secret. Son armée du Nord vient d’être déplacée et se trouva à 500 kilomètres des frontières de l’Empire du Soleil. Celles du centre et du Sud ont avancé parallèlement.

Pour éviter une invasion subite, vu la courte distance, j’ai fait miner le Tavajos, le Saô-Miguel et le Texeira qui forment nos frontières naturelles.

En outre, à dix kilomètres en arrière, j’ai fait placer des fortins portatifs munis de mitrailleuses.

J’ai cent mille hommes concentrés au centre, prêts à se porter aux deux ailes en cas de besoin.