Page:Gaillard - Le Royaume merveilleux, 1917.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 21 —

gique, Allemagne, Italie et Espagne pour 300 autres millions, il disposait donc d’un milliard disponible à tout moment. Indépendamment de cela, il était parvenu à avoir dans les États-Unis un autre milliard réparti entre diverses banques.

Ce trésor de guerre était indépendant des formidables achats qu’il avait faits et qui se chiffraient par 500 millions par an. Il avait fait construire un chemin de fer aérien qui reliait Légia, sa capitale, à Cuzco, la capitale de l’Empire du Soleil.

Quant au chemin de fer de Punta-Arenas à Buenos-Ayres, il avait été payé aussi par Lucien.

Toute la main-d’œuvre avait été fournie par des Araucans. Lucien leur avait imposé à chacun une dîme de travail de 48 heures effectives par semaine, soit 8 heures par jour.

Mais ceux-ci étaient libres de les faire selon leurs convenances, soit en faisant plus d’heures à la fois, soit en en faisant moins une semaine, quitte à se rattraper la semaine suivante.

Par contre, Lucien subvenait aux besoins de l’ouvrier et de son ménage. Quant à la main-d’œuvre nécessaire à l’extraction de l’or dans l’Empire du Soleil, elle était fournie par les sujets d’Atahualpa ii.



CHAPITRE II


Messieurs, dit Lucien, Roi d’Araucanie, à ses collaborateurs, voulons-nous discuter, en conseil, la situation générale ? Les six hommes se levèrent de leurs sièges et se dirigèrent, précédés de Lucien, vers la salle du conseil.

Là, autour d’une magnifique table de palissandre ornée de nacre, ils se tinrent debout jusqu’à ce que Lucien leur eut dit de s’asseoir.

Dès qu’ils y furent invités, ils s’assirent et Lucien commença : Il y a aujourd’hui cinq ans que vous me prêtez votre collaboration.

Dès le début de nos relations, je vous fis entrevoir qu’un long laps de temps s’écoulerait avant que l’œuvre à laquelle je vous avais conviés, pût donner ses fruits.

Je m’excuse envers vous, Messieurs, de l’isolement dans lequel je vous ai tenus, mais j’avais pour cela de puissantes raisons. Vous n’ignorez pas que mon beau-père et moi étions menacés d’encerclement complet par nos ennemis.