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je souhaite de tout cœur croyez-le bien.

Ensuite il transmit intégralement le texte du Président de la République des États-Unis en y ajoutant ces seuls mots : « Vous êtes le maître, décidez ».

Le lendemain arriva la réponse d’Atahualpa II. « Accepte médiation. Consens à attendre un mois les propositions de l’A. B. C. ».

Il transmit le télégramme à Washington. Puis il attendit patiemment. Les semaines s’écoulaient sans nouvelles. L’A. B. C. consentirait-il à négocier ? Tout à coup parvint la nouvelle que les Chiliens avaient voulu forcer le passage des Andes en grand nombre et commencer les hostilités. Lucien donna ordre de faire exploser les mines et de détruire la voie ferrée des Andes.

Le lendemain, il reçut la nouvelle de l’exécution de ses ordres. L’immense armée s’ébranla vers le Grand Chaco à la rencontre des Argentins.

Qu’allait-il advenir ?



ÉPILOGUE


Sans s’embarrasser des impedimenta qu’accompagnent les armées en marche, Lucien, à marche forcée, parvint au Grand Chaco avant les Argentins. Ceux-ci étaient encore occupés à réparer le chemin de fer détruit qu’il était déjà au pied des Andes. Laissant son aile droite piétiner sur place il laissa passer l’armée argentine dirigée sur la Patagonie. Puis avançant sur elle à toute vitesse lui enleva ses 20.000 bêtes de somme presque sans coup férir.

Ensuite il fit attaquer l’aile gauche pendant que l’aile droite opérait un vaste mouvement tournant protégé par ses Araucans contre le retour de l’armée de Patagonie.

Dans une bataille qui dura sept jours il parvint à faire 100.000 Argentins prisonniers non compris 15.000 morts et 115.000 blessés. Le reste s’enfuit en désordre vers le Sud.

Quant à Lucien il avait eu 25.000 tués et 65.000 blessés. Le nombre de tués était plus grand chez lui car ses troupes avaient fait preuve d’une