jusqu’alors ; il vit mourir les plus fermes appuis de sa Couronne, l’espérance de la France et l’ornement de la Cour, Monseigneur le Dauphin son fils, un second Dauphin très vertueux, son petit-fils, avec la Dauphine son épouse, dont l’esprit agréable et brillant faisait ses délices, deux autres Princes, ses arrière-petit-fils, et M. le Duc de Berry. Ses armes qui, de tout temps, avaient été victorieuses, eurent le dessous en plusieurs occasions. Il perdit des batailles considérables, et après avoir été regardé comme le plus grand Roi du monde, qui avait toujours accordé la paix à ses ennemis aux conditions qu’il voulait, il se vit obligé, pour terminer une guerre qui accablait son peuple, de signer un traité désavantageux. Il est vrai que, dans ses malheurs, son courage ne fut point abattu. Il reçut ces adversités comme les châtiments de ses péchés, et avant qu’elles lui arrivassent, il avait paru les désirer, disant qu’il avait remarqué que tous les pécheurs à qui Dieu voulait faire miséricorde, passaient par des tribulations qu’il n’éprouvait point, et que cela lui donnait de la crainte. Mais dans la suite, il eut l’avantage d’être affligé et de profiter de ses peines. Ainsi il couronna ses glorieuses actions par la pratique de l’humilité, de la patience et de résignation ; et par là, il se rendit plus grand devant Dieu qu’il ne l’avait été devant les hommes. Jamais Prince ne fut plus digne de régner. Il avait reçu de Dieu des qualités toutes royales. Il méritait et s’attirait l’amour et le respect, non seulement de ses sujets, mais de tous les étrangers… Je ne crois pas qu’on me sache mauvais gré d’avoir rapporté un peu en détail les circonstances de la mort de Louis-le-Grand… L’estime que l’on conserve pour sa mémoire dans cette communauté, qu’il a honorée de ses bienfaits, me fait juger que l’on
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