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domination française

(L’an du salut mil six cent quatre-vingt-treize, sous le règne du très-auguste, très-invincible et très-chrétien roi de France, Louis-le-Grand, 14e du nom, le très-excellent Louis de Buade, comte de Frontenac, pour la seconde fois gouverneur de toute la Nouvelle-France, les habitants rebelles de la Nouvelle-Angleterre, trois ans auparavant, ayant été repoussés, mis en déroute et complètement vaincus par lui, lorsqu’ils assiégeaient cette ville de Québec, menaçant de renouveler le siège cette même année, a fait construire, aux frais du Roi, cette citadelle avec les fortifications qui y sont jointes, pour la défense de toute la patrie, pour le salut du peuple et pour confondre de nouveau cette nation perfide et envers son Dieu et envers son Roi légitime. Et il a placé cette première pierre.)

« Les excavations pour les becs de gaz que l’on va établir sur la Place d’Armes, ont aussi amené la découverte d’un squelette humain, dont plusieurs ossements se trouvaient assez bien conservés. On a d’abord supposé que ces débris provenaient de quelque cimetière dépendant de l’ancien couvent des Récollets, dont l’église existait autrefois dans les environs immédiats de cette place ; mais il n’en est rien. Ces religieux enterraient les défunts de leur ordre dans l’intérieur de leur église. On croit plutôt que le lieu où l’on a trouvé ces ossements servait de cimetière à un petit fort ou amas de cabanes de sauvages hurons qui s’étaient établis sur la Place d’Armes, où, sous la protection des canons du fort Saint-Louis, ils se trouvaient à l’abri des attaques de leurs redoutables ennemis les Iroquois. »

Un contre-ordre était venu de France relativement aux travaux de l’enceinte du fort, mais trop tard, heureusement, comme on peut le voir par l’extrait suivant d’une