Page:Gagnon - Le fort et le château Saint-Louis (Québec), 1908.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.
44
le fort et le château saint-louis

absolument inédits sur la famille de Jacques-René de Brisay, dont pas moins de cinq membres ont habité le château Saint-Louis.

« Catherine Courtin, née vers 1646, était fille de Germain Courtin, seigneur de Tanqueux (près La Ferté-sur-Jouarre), de Beauval, Moncel et autres lieux, et de Catherine Laffemas. En novembre 1668, elle épousa Jacques-René de Brisay, seigneur de Denonville, qui devint gouverneur du Canada. »

« Le contrat fut passé le 29 novembre, en la maison de Dame Courtin, par-devant les notaires du Châtelet de Paris. »

« Elle avait alors deux frères : Germain Courtin, prêtre, conseiller du Roi en la Cour et Parlement de Normandie, et Isaac Courtin, écuyer, seigneur du Saulsay. »

« Sa dot fut de 60 000 livres Elle mit 12 000 livres en communauté. »

« Quand elle partit pour le Canada avec M. de Denonville, elle avait déjà eu huit enfants, dont quatre étaient morts en bas âge ; il lui restait encore deux garçons et deux filles. Elle emmena avec elle ses deux filles : Bé-

    se mettre dans une communauté, pendant que Monsieur son époux ferait le voyage de Montréal, le Père Voutier, notre Procureur, qui l’était aussi des Ursulines, alla lui offrir à Paris nos deux maisons, pour qu’elle choisît celle qui lui plairait ; il nous écrivit ce qu’il avait fait : nous ne manquâmes pas de lui préparer chez nous un appartement le plus commode et le plus propre que nous eûmes, ce que firent aussi les Ursulines ; mais comme M. de Denonville ne monta pas cette année à Montréal, nos préparatifs furent inutiles ; Madame la Gouvernante nous en remercia ; elle nous donna de grandes marques d’affection, ne passant aucun jour sans venir dans l’Hôpital servir elle-même les malades et leur distribuer les douceurs qu’elle leur apportait. Sa charité nous édifia beaucoup, car elle s’exposait sans crainte au danger de gagner le mal contagieux. Malgré tout ce qu’on pouvait lui dire pour la retenir, elle continua cet exercice jusqu’à la fin sans être incommodée. »