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XVI


L’incendie du théâtre Saint-Louis. — Lugubres souvenirs, — L’inauguration de l’école normale Laval. — Un discours de M. Chauveau. — Démolitions et discussions. — La « vétustomanie. » — L’hôtel Château Frontenac. — L’emplacement du premier fort Saint-Louis. — M. Bruce Price. — Le passé et l’avenir.



Àpart quelques bâtiments de minime importance et l’ancienne muraille construite par Frontenac, il ne restait plus sur l’emplacement du fort Saint-Louis, après l’incendie du 23 janvier 1834, que le Vieux Château, avec l’ancien magasin des poudres qui lui était contigu, un joli corps de garde construit vers 1814 et un « vaste manège » appuyé sur la partie du mur d’enceinte qui faisait face à la ruelle voisine du bureau de poste.

Les officiers du régiment des Cold Stream Guards ayant obtenu, vers 1839, la permission de transformer et embellir ce manège, l’étage supérieur du bâtiment fut converti en salle de spectacle[1].

C’est dans cette salle qu’une foule compacte s’était

  1. Les portes d’entrée et de sortie donnaient sur l’intérieur du fort. On avait accès au « théâtre » en passant entre le corps de garde et le Vieux Château.