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domination anglaise

tant civil que militaire, qui sont sous les ordres immédiats du gouverneur ; il contient aussi une belle enfilade d’appartements, où se donnent toujours les bals et les autres amusements de la cour. Durant l’état de dépérissement du Château, ce bâtiment était occupé par la famille du Gouverneur. L’extérieur aussi bien que l’intérieur est dans un style très simple ; il forme une partie de la courtine qui s’étendait entre les deux bastions extérieurs de l’ancienne forteresse de Saint-Louis ; tout auprès sont d’autres bâtiments plus petits servant à de semblables usages, un corps de garde, des écuries, et un vaste manège.[1] La forteresse de Saint-Louis couvrait environ quatre acres de terrain, et formait presque un parallélogramme ; du côté de l’ouest, deux forts bastions à chaque angle étaient unis par une courtine, au centre de laquelle était une porte pour les sorties ; les autres faces présentaient des ouvrages d’une description à peu près semblable, mais d’une moindre dimension. Il ne reste plus que quelques vestiges de ces ouvrages, excepté le mur de l’ouest qu’on tient en bonne réparation. Le nouveau corps de garde et les écuries, qui font face à la parade, ont un très joli extérieur ; le premier forme l’arc d’un cercle, et a une colonnade sur le devant ; les écuries tiennent au manège, qui est spacieux et en tout point très propre à son usage ; il sert aussi pour exercer la milice de la ville. Au sud-ouest du Château, il y a un excellent jardin bien cultivé, de 90 toises de longueur sur 35 de largeur, et de l’autre côté de la rue des Carrières, il y en a un autre de 53½ toises de longueur sur 42 de largeur, l’un et l’autre pour l’usage du Gouverneur ; le dernier avait d’abord été destiné à former une prome-

  1. Transformé en théâtre vers 1839. Détruit par un incendie le 12 juin 1846.